La Côte d'Ivoire vit-elle un calme précaire avant un autre évènement tragique ? On pourrait répondre par l'affirmative en suivant les propos du Premier ministre. Vendredi dernier, dans la capitale du ?'Poro'', Guillaume Soro a levé un gros lièvre. Les mêmes individus dont le seul courage se limite au montage d'attentat veulent remettre le couvert.
A la table, ils tiennent vaille que vaille à voir couler le sang : celui du secrétaire général des Forces nouvelles. Cette fois, selon le Premier ministre qui a voulu prendre la Nation à témoin, c'est son véhicule de commandement qui est visé. Mais, Soro Kigbafori qui n'est pas dupe, a tenu aussi à leur faire savoir qu'il les suit au pas. Comme pour paraphraser le chef de l'Etat, le Premier ministre a précisé qu'ils devraient ?'renoncer s'ils étaient intelligents''. En clair, le Premier ministre a fait savoir qu'il ?'voit les dos des nageurs''. L'accord de Ouagadougou qu'il a paraphé le 4 mars dernier, est la cause de cette traque. Ce n'est plus donc un secret que cet accord politique n'arrange pas tout le monde. Soro mort, il n'y aurait plus d'application d'un quelconque accord politique. Ainsi, au-delà de toutes les man?uvres, c'est la paix, propice au développement et à l'épanouissement des populations qui est en danger. Cette paix tant recherchée depuis au moins quatre ans et aujourd'hui à portée de main est sérieusement menacée. Tout comme la sécurité de Guillaume Soro. Car, si après le coup manqué de Bouaké, les commanditaires veulent reprendre une nouvelle attaque, c'est dire que la mort de Soro est vitale pour eux. Naïvement. Le Premier ministre qui entend faire appliquer jusqu'aux élections présidentielles l'accord de Ouagadougou, n'est donc pas sur la même longueur d'onde que ses ennemis. La seule solution idoine pour les instigateurs de ces lâches attentats est purement et simplement de faire passer Soro de vie à trépas. La Côte d'Ivoire est dans l'?il du cyclone.
Souanga Adam's Régis