samedi 21 juillet 2007 par Agence Panafricaine de Presse

Il faut combler le fossé technologique pour réduire la pauvreté, préconise la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans son Rapport 2007 sur les pays les moins avancés. Ayant cette année pour thème

Savoir, apprentissage technologique et innovation ?, ce document a été aujourd'hui présenté par M. Calestous Juma, spécialiste mondialement reconnu du développement international et professeur à l'Université Harvard, et par Mme Susan Brandwayn, du Bureau de la CNUCED à New York.

Les 50 pays les moins avancés du monde (PMA), dont 31 sont situés en Afrique, ne pourront pas atteindre le niveau de croissance économique nécessaire pour réduire la pauvreté si les entreprises et exploitations agricoles nationales ne peuvent pas acquérir les connaissances et les technologies qui leur permettront de rattraper leur retard par rapport au reste du monde, indique en effet le rapport. M. Juma a expliqué qu'après avoir mis l'accent sur l'éducation de base en Afrique, il était grand temps d'axer les programmes de formation sur la recherche universitaire et le développement scientifique et technologique.

Si les PMA ne peuvent prétendre être aux avant-postes de la technologie, l'introduction par le biais du commerce de produits ou de procédés nouveaux pour un pays ou une entreprise est cependant une source d'innovation extrêmement importante, souligne le rapport. Cette forme d'innovation est au c?ur de la diversification économique et de l'accroissement de la productivité, a affirmé

M. Calestous, qui plaide depuis longtemps pour l'application des sciences et des technologies au développement durable.

On considère généralement, indique le rapport, qu'une plus grande ouverture au commerce international et aux investissements est un moyen pour les pays en développement d'avoir accès à de nouvelles technologies. Mais la protection rigoureuse de la propriété intellectuelle freine les progrès technologiques dans les pays les plus pauvres, précise-t-il également. Les PMA et leurs partenaires pour le développement technologique devraient donc avoir recours à de nouveaux mécanismes pour promouvoir les progrès technologiques.

La CNUCED a déclaré qu'il n'était pas réaliste, à la lumière des tendances actuelles, de s'attendre à ce que la plupart de ces pays puissent se doter d'une base technologique solide et viable d'ici à 2013, qui est l'échéance désormais fixée pour leur mise en conformité avec les normes internationales. Les régimes de propriété intellectuelle doivent être adaptés aux besoins et conditions propres à ces pays, indique le rapport, sous peine de voir leur développement économique entravé.

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