Après sa défaite en demi-finale face à son homologue du Congo, la sélection nationale ivoirienne n'avait qu'un seul objectif. Remporter la médaille de bronze pour préserver son honneur, son prestige. Elle n'a pas failli, hier, face au Cameroun, même si la victoire a été acquise dans la douleur (25-24). Comme en demi-finale, les Ivoiriennes commencent en fanfare la rencontre. Après 7 minutes de jeu, elles creusent l'écart (5-0). Les Camerounaises, cueillies à froid, ont du mal à tenir le rythme même si au terme du premier quart d'heure, elles ont réussi à inscrire trois buts (9-3). Dosso Alimata, Dongo Céline et leurs coéquipières sont maîtresses de la situation et rassurent leurs dirigeants. Mais, dans les dix dernières minutes de la pause, les rugissements des Lionnes indomptables perturbent le jeu des pachydermes ivoiriens. Un ressort semble cassé et les Camerounaises, sous la conduite de Balilumin Obogo, Ngo K. Hermine reviennent progressivement à la hauteur de leurs adversaires (10-7 ; 10-8 ; 10-9). Elles remettent même les pendules à l'heure (10-10) à la 25e minute. La Côte tremble, mais l'orgueil de Dosso Alimata et Guédé Yohou Christiane lui permet d'atteindre la mi-temps avec un avantage de deux buts (13-11). Soyez vigilantes et compactes en défense. Ne paniquez surtout pas , conseille l'entraîneur Thierry Vincent avant la reprise. Les consignes ne sont pas bien respectées. Les filles de Thierry sont physiquement diminuées. Il faut un temps mort pour leur permettre de reprendre haleine. Dans les 15 dernières minutes, on assiste à un mano à mano impitoyable. Les cardiaques n'ont pas leur place sur le banc et dans les tribunes. Thierry change alors de pion dans les perches. Kanga Gladyss sort pour Adjouablé Christine. La Côte d'Ivoire l'emporte sur le fil (25-24) et s'offre la médaille de bronze, synonyme de consolation. Angola-Congo pour l'apothéose
Les finales de handball se disputent cet après-midi, au complexe sportif d'Alger. Chez les dames, l'on assistera à l'opposition Angola-Congo et chez les hommes, l'Algérie et l'Egypte s'expliqueront. Une affaire donc de Mondialistes. En finale dame, les Angolaises partent avec la faveur des pronostics.
En matches de poule, la Tunisie, l'Algérie et la Côte d'Ivoire sont passées à la casserole. En demi-finale, le Cameroun n'a pu résister à l'ogre angolais. Dans la poule B, les Diablesses Rouges ont également réussi un parcours parfait. Elles sont restées invaincues et ont terminé premières avant de sortir les Ivoiriennes en demi-finale. C'est donc à une confrontation entre les deux meilleures formations des deux poules que l'on va assister. Nous n'avons aucune pression. L'Angola triomphera et montera sur la plus haute marche du podium, affirme Armando Gomis, l'entraîneur du Petro dont les joueuses constituent l'ossature de la sélection nationale. Les Congolaises, requinquées par leur qualification face aux Ivoiriennes, nourrissent le secret espoir de surprendre les Reines d'Afrique. La finale hommes entre l'Algérie (pays organisateur) et l'Egypte, s'annonce explosive.
De notre Envoyé Spécial
Jean-Baptiste Behi