vendredi 20 juillet 2007 par Le Matin d'Abidjan

L'union nationale des planteurs de café et de cacao de Côte d'Ivoire (UNPCCI-CI) passe à la vitesse supérieure. Cette structure n'entend plus tolérer les tergiversations qui ont cours depuis plusieurs mois dans la résolution de la crise qui secoue le FDPCC.

Le 23 juillet prochain, la crise au fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao pourrait connaître enfin son épilogue. Mais certains producteurs, particulièrement ceux de l'UNPCC-CI (union nationale des planteurs de café et de cacao de Côte d'Ivoire restent inquiets, vu les pratiques auxquelles le président de la cour suprême, M. Tia Koné, les a habitués depuis le déclenchement de cette affaire. Sa majesté Nanan N'Douffou Kouakou 2, le PCA de l'union, a tenu à mettre en garde, cette fois, contre un autre report, au cours d'un point de presse qu'il a prononcé mercredi dernier à Yopougon. Pour lui, la situation actuelle pénalise sérieusement les producteurs qui ont besoin de poursuivre sereinement leurs activités. "Nous demandons qu'une solution soit rapidement trouvée à cette crise. Nous ne voudrons plus entendre parler d'un quelconque autre report. Le président de la cour suprême doit tout mettre en ?uvre pour que les producteurs soient libérés, enfin, définitivement le 23 juillet prochain. Et nous n'attendons pas autre chose de lui. Il doit dire le droit en se référant au décret présidentiel qui met fin, depuis le 24 février 2007, au mandat des administrateurs du FDPCC, dirigé par M. Henri Amouzou ", a averti le conférencier. Pour Nanan N'Douffou, les administrateurs actuels du Fonds ont décidé de défier le décret et même le chef de l'Etat. Chose que, poursuit-il, l'UNPCC-CI condamne. " Nous sommes dans un pays de droit. Et si cette défiance continue, nous aussi allons désobéir à toute la nation. Je vais donner l'ordre à 20.000 producteurs pour qu'ils abandonnent leurs plantations et déferlent sur Abidjan pour arracher leur pouvoir au niveau de la filière ", a encore menacé sa Majesté. Il indique qu'aujourd'hui, il y a un vide juridique. Et donc que l'administrateur provisoire, M. Akossay Akossay Koffi, désigné depuis le 7 mai en lieu et place de M. Henri Amouzou, est celui en qui les producteurs se reconnaissent désormais. Cet administrateur a pour rôle d'organiser le recensement des producteurs, de procéder à l'élection des délégués et d'organiser l'assemblée générale du Fonds. Le roi soutient que le président Gbagbo a eu l'idée géniale de confier la filière aux producteurs mais que le choix des dirigeants des structures n'a pas été judicieux. A la question de savoir s'il est lui-même prêt à se présenter candidat en cas d'élection, il a répondu que cela ne l'intéressait pas. " Nous travaillons à redonner espoir aux producteurs. Mais pas dans l'intention d'occuper un quelconque poste à la tête d'une structure de gestion de la filière. Je déclinerai l'offre si on m'en fait même la proposition. Il y a plusieurs autres compétences qui sont prêtes à assumer cette tâche pour ce qui est de la direction du FDPCC ", a-t-il dit. Pour finir, Nanan N'Douffou Kouakou II a tenu à rassurer les producteurs sur sa détermination à leur permettre de jouir au maximum du fruit de leur travail. " J'ai décidé de sortir de ma réserve. J'ai le dos large. J'ai le soutien de tous les grands, à l'image de Bléoué Aka. La démonstration de force qu'il y a eu au cours de l'inauguration du siège de l'Union le week-end dernier à Yamoussoukro me conforte dans l'idée que les producteurs ont compris le combat que nous menons ", a-t-il conclu.

S.O

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