vendredi 20 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

La suppression du poste du Haut Représentant des élections a été largement débattue hier à la conférence hebdomadaire de l'ONUCI à son siège. Sur cette question diversement interprétée, le Représentant spécial par intérim de l'ONU, M. Abu Moussa, a tenté de donner des éclairages. "Ce n'est pas le Secrétaire général qui a fait la résolution. C'est le Conseil de sécurité", a-t-il précisé avant de continuer en ces termes: "Il y a des inquiétudes qui ont été exprimées par certaines parties. Ce n'est pas le Haut représentant qui va assurer les tâches. Il faut qu'on arrive à définir clairement ces tâches et voir comment elles vont être exécutées pour les rassurer. C'est un élément très important". En d'autres termes, selon le conférencier, il appartient aux Ivoiriens de faire en sorte que les élections soient crédibles et donc de ne pas faire de fixation sur ce poste. Abu Moussa après tout, a demandé à tous les acteurs politiques d'aider à la mise en ?uvre de la nouvelle résolution. Par ailleurs, à propos de la certification des élections, un autre sujet qui défraie la chronique en ce moment, le Représentant par intérim de l'ONU n'a pas voulu en parler davantage. Il a tout simplement déclaré : "Pour certifier, il faut savoir ce qu'il faut faire. Et à partir du moment où on a défini tous ces éléments, on pourra alors dire si oui ou non ils correspondent aux points de départ". Abu Moussa, qui n'a pas convaincu les journalistes par endroit, a toujours, en ce qui concerne la tenue des élections, fait savoir qu'il n'est pas en mesure d'affirmer si les élections auront lieu ou pas en 2008. Mais, a-t-il rappelé: "Les responsabilités sont partagées. Il n'y a pas que les Nations Unies, même la CEI peut le dire aussi, selon l'accord de Ouaga." Le Représentant par intérim des Nations Unies, poursuivant ses explications sur la nouvelle résolution, a évité de confirmer ce que la presse a appelé le retrait en douceur de l'ONU en Côte d'Ivoire au regard des dispositions de ce nouveau texte : "Je n'ai pas de commentaire à faire. il y a eu plusieurs réactions" s'est-t-il contenté de dire. Interrogé également sur l'enquête internationale que réclame le premier ministre après l'attaque de Bouaké, M. Abu Moussa a été là encore peu bavard. "On a reçu la requête. Elle a été transmise au Secrétaire général. Dès que les choses seront précises, on avisera." Le conférencier pour finir, a rappelé que les Nations Unies sont toujours aux côtés de la Côte d'Ivoire pour sortir de la crise. Il en veut pour preuve le forum des bailleurs de fonds tenu récemment à Abidjan pour financer le processus de sortie de crise. Mais, que représenteront toutes ces actions si les élections dans ce pays ne sont pas assistées par la communauté internationale ?
Djè KM

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