jeudi 19 juillet 2007 par Le Patriote

Grande rencontre de la presse diplomatique
Les responsables de la presse diplomatique veulent impliquer les chefs traditionnels dans le processus de sortie de crise.

L'Association de la presse diplomatique de Côte d'Ivoire (APDCI) a commencé ses activités de l'année 2007 par ses grandes rencontres, hier mercredi 18 juillet à la Maison de la presse d'Abidjan. L'invité, Nanan Zié Jean Gervais, chef central de Payopa, dans le département de Gagnoa a développé le thème de la rencontre qui était : Quel apport de la chefferie traditionnelle dans le processus de réconciliation nationale . Abel Doualy, président de l'APCI, a justifié le choix du conférencier en ce qui depuis Lomé, ce dernier est resté dans le sillage de toutes les rencontres qui ont conduit à l'accord de Ouagadougou. C'est en plus, une manière pour lui de faire revenir au premier plan la sagesse africaine. Abordant son sujet, Nanan Zié a d'abord fait l'historique des rencontres de Lomé à Ouagadougou en passant par Accra, Johannesburg et autres. A l'en croire, ils étaient sur le point de signer un accord entre les deux belligérants quand à leur grande surprise, Lomé a été abandonné au profit de Marcoussis. Malgré ce brusque changement, Nanan Zié, a affirmé n'avoir pas baissé les bras. Les objectifs de Lomé n'ont pas été explorés parce qu'on pensait que c'était trop tôt , explique, t-il. Toute fois, c'est avec joie poursuit le conférencier, que lui et ses pairs ont salué le dialogue direct de Ouagadougou. Depuis toujours, notre souhait était que les Ivoiriens se parlent entre eux. Dieu merci, aujourd'hui, c'est chose faite , soutient-il. Alors que les signes d'une sortie de cirse sont de plus en plus perceptibles, le conférencier a demandé aux Ivoiriens de reconsidérer leur position vis-à-vis de la France. La France et la Côte d'Ivoire sont liées par l'histoire , soutient-il. C'est pourquoi, il exhorte les Ivoiriens à comprendre, à accepter et à pardonner les Français. Il a pour cela, demandé la mise sur pied d'une commission franco ivoirienne pour la réconciliation. Sans une réconciliation ivoiro-française, il craint que le pire n'arrive. Comme solution pour une sortie de la crise, Nanan Zié, souhaite réveiller les alliances qui selon ses propres termes dorment actuellement. Il a aussi souhaité que les mariages interculturels soient valorisés. C'est à l'en croire une façon d'amener les Ivoiriens à se confondre. Il a aussi lancé un appel à tous les fils du pays qui sont en exil. Il a pris l'engagement de garantir leur sécurité. Aux jeunes, le chef central de Payopa a demandé le respect des aînés. A ses pairs, il a demandé d'arrêter d'être les hommes de mains des hommes politiques pour se mettre au dessus de la mêlée et ne servir que l'intérêt de leur population. Pour finir, il a pris l'engagement de jouer son rôle de chef tout en invitant le président de la République et le Premier ministre de continuer le travail entamé, en étant solidaires dans toutes les étapes de leur mission.

Thiery Latt (Stagiaire)

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