jeudi 19 juillet 2007 par Le Patriote

Propos de....

En droit, quand on signe un accord de paix, il n' y a plus de rébellion et il n' y a plus de guerre. C'est pour cela que vous n'entendrez jamais, dans le vocabulaire de l'ONU, des termes comme guerre , rebelle ou autres. Pour nous, ces mots n'existent plus en Côte d'Ivoire. Et ce n'est pas l'ONUCI qui a décidé cela. Ce sont les Ivoiriens en même qui l'ont décidé, à travers la signature des Accords de paix. C'est pourquoi, les autorités officielles ivoiriennes parlent elles-mêmes d'ex-rebelles ou d'ex-rebelles ou d'ex-zones assiégées . Ceux qui pensent que l'ONU gagne dans la guerre se trompent énormément. L'ONU gagne plus à voir la paix en Côte d'Ivoire. Parce que cela lui permettrait de consacrer les budgets colossaux à d'autres priorités, comme la construction des routes, l'électricité ou appuyer les programmes de développement, plutôt que de consacrer plus de quatre cent millions de dollars à des opérations de maintien de la paix. Concernant l'attentat du 29 juin dernier contre l'avion du Premier ministre Soro, je pense que passés les premiers moments d'émotion, nous pensons que tout est rentré dans l'ordre, en ce qui concerne la responsabilité des uns et des autres. Il y a une demande du gouvernement ivoirien pour la mise sur pied d'une enquête internationale indépendante. Cette commission travaille sur cette enquête, on verra les conclusions. Et on saura alors les coupables.

Col Mustapha Dafir (Porte-parole militaire)
L'ONUCI n'a jamais été responsable de la sécurité d'un aéroport en Côte d'Ivoire?

Pour l'incident regrettable de Bouaké, les choses sont claires. Il y aura une enquête internationale. Mais je pense qu'il faut que je vous définisse ce que c'est qu'un aéroport. Les gens parlent d'aéroport sans savoir ce que c'est. Un aéroport est composé d'une aérogare, d'un aérodrome et des services annexes. L'aérogare, c'est là où embarquent ou descendent les passagers. L'aérodrome, c'est là où il y a les pistes, les parkings et les ?uvres de man?uvres. Et les services annexes, c'est là où il y a les ateliers et autres. Nous, nous sommes à l'aéroport de Bouaké uniquement pour surveiller l'aérogare. Nous avons une petite unité pour surveiller notre matériel. Mais quand il y a un avion de l'ONUCI ou un avion d'un pays ou d'un gouvernement qui demande l'assistance de l'ONUCI. Le jour de l'attentat nous étions chargés de sécuriser uniquement l'aérogare. Les départs et les arrivées des avions étaient à la charge des Ivoiriens. C'est ce qui se passe à Daloa, à San Pedro, à Abidjan, à Yamoussoukro et partout en Côte d'Ivoire. Nous ne sommes pas responsables de la sécurisation du vol ou de la sécurisation aérienne. Et nous n'en avons jamais été d'ailleurs.

Recueillis par Diawara Samou

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