jeudi 19 juillet 2007 par Le Patriote

193,94 milliards de Fcfa. C'est le montant de l'aide que les bailleurs de fonds s'engagent à octroyer à la Côte d'Ivoire. L'information a été donnée hier par M. Charles Koffi Diby, ministre de l'Economie et des Finances, au sortir de la table ronde entre les autorités ivoiriennes et les partenaires au développement, à l'hôtel Sofitel. Pour le volet financement de sortie de crise, issu de l'accord de Ouaga, l'Etat ivoirien sollicitait auprès des bailleurs de fonds, 89 milliards de Fcfa sur un budget global de 138 milliards, étant entendu que 49 milliards était pris en charge par le budget de l'Etat, au titre de l'exercice 2007. En outre, au titre du programme d'urgence, le besoin de financement de l'Etat de Côte d'Ivoire était lui estimé à 37 milliards de Fcfa. Soit des besoins évalués à 126 milliards de Fcfa. Mais au terme de la table ronde, les bailleurs de fonds ont promis à la Côte d'Ivoire, la somme de 193,94 milliards de Fcfa, au-delà donc des espérances. C'est un motif de fierté qui nous anime après ce geste des bailleurs de fonds à l'endroit de la Côte d'Ivoire , s'est réjoui le ministre Diby. Déjà, à l'ouverture de cette rencontre, le Premier ministre Guillaume Soro avait indiqué que La table ronde devant nous permettre de réaliser un double objectif, à savoir, présenter le programme de sortie de crise issu de la matrice de mise en ?uvre de l'Accord politique de Ouagadougou, aux bailleurs de fonds et partager avec eux les besoins de financement ; recueillir leurs engagements et leurs intentions de financement pour la réalisation dudit programme . Après avoir rappelé les avancées issues de l'accord de Ouaga, le 04 mars dernier, M. Soro a souligné que la Côte d'Ivoire a besoin de ressources financières nécessaires. Le Premier ministre a cependant rassuré les partenaires au développement sur la conduite des programmes de sortie de crise qui se fera sur la base d'un schéma de gestion coordonnée à partir de son cabinet. Cette coordination se fera sur la base d'un budget consolidé et d'un chronogramme intégré. Cette optique vise à rationaliser la gestion du processus et à lui imposer une plus grande dynamique , a fait savoir M. Soro. Selon lui, l'approche adoptée privilégiera les actions pouvant s'inscrire dans la durée. Surtout que l'environnement né de la signature de l'accord de Ouagadougou est très favorable à la normalisation de la vie socio-économique sur l'ensemble du territoire national. Il a précisé que tout se fera sur la base du chronogramme consolidé et en fonction des besoins de fonctionnement des organismes impliqués. La programmation de la mise à disposition des ressources matérielles et financières sera effectuée et un suivi rigoureux de l'exécution de ces activités sera réalisé sur le terrain. A en croire, le Premier ministre, des procédures de gestion administrative, financière et technique appropriées, en cours d'élaboration, seront édictées dans le strict respect des normes nationales et internationales en la matière, et en conformité avec les attentes des bailleurs de fonds, dans un esprit de transparence et de bonne gouvernance. Quant au ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, il a révélé que depuis le 1er juillet le gouvernement ivoirien a repris le paiement des échéances courantes envers la Banque mondiale et la Banque africaine de développement et entend poursuivre ses efforts au titre des échéances à venir. Pour lui, l'accord de Ouagadougou offre des perspectives nouvelles qui fondent dès maintenant la prise de mesures appropriées de relance économique, pour réaliser un niveau de croissance capable de s'attaquer au phénomène de pauvreté de plus en plus grandissant. M. Diby a dit compter sur l'appui des partenaires au développement pour le financement des besoins additionnels, indispensables à la mise en ?uvre effective des différents programmes. Il a souhaité que compte tenu de l'urgence de la mise en ?uvre des opérations, les procédures de prise de décisions se fassent avec beaucoup de célérité. Et que pour plus d'efficacité, les calendriers de décaissement soient synchronisés avec ceux de l'Etat.

Jean Eric ADINGRA

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