jeudi 19 juillet 2007 par Notre Voie

«J'attends que mon successeur soit d'abord nommé pour rendre les clés de la voiture. Elle n'est donc pas à séparer des autres éléments de la Présidence du conseil d'administration de la RTI. Car je tiens à vous informer qu'en plus, j'ai les clés de mon bureau où j'ai encore mes documents. Même si je n'y vais plus». Interrogé, hier par téléphone, c'est en ces termes que Maurice Bandaman, accusé d'avoir confisqué sa voiture de fonction (4X4 ) , a sèchement répondu. Et l'ex-président du Conseil d'administration de la RTI de continuer de plaider non coupable en nous joignant à son tour, quelques heures près notre coup de fil : «Lorsque, dans un service public comme la RTI, le poste de président du Conseil d'administration est vacant et que l'on a besoin de procéder à une passation des charges, il y a une procédure à suivre. Soit elle est engagée par le ministre de tutelle, soit par le service juridique de la maison en question afin que le PCA sortant dépose ce qu'il doit déposer devant le conseil juridique de la maison ou devant l'inspecteur général du ministère de tutelle. Or dans le cas de la RTI, c'est seulement au téléphone que, par deux fois, Bernard Asséké (il n'est même pas le directeur général) m'a appelé pour me demander cela. Je lui ai répondu que ce n'est pas la procédure à suivre».
Mais malheureusement, pour Maurice Bandaman, la procédure à laquelle il tente de s'accrocher ne peut être pour lui un parapluie atomique. Tout simplement, parce que, depuis le mois de novembre dernier, le Conseil d'Administration de le RTI qui lui donnerait ce droit est dissout par décret présidentiel. Maurice Bandaman n'est donc plus en fonction. Avec le contribuable de Côte d'Ivoire, il devrait donc observer le minimum de patience au lieu d'abuser d'un bien public. En abandonnant son bureau sans aucune pression et, en revanche, en se payant le luxe de continuer de se servir de la 4X4 de service au lieu de la ranger tranquillement dans un garage, Maurice Bandaman veut s'inventer une morale que lui-même foule au pied. Que faisait-il tout récemment à Bongouanou à bord de ce véhicule d'Etat, lors de la cérémonie d'installation du commissaire local du RDR, un parti auquel il appartient après longtemps s'être défendu d'en être un des militants.
Et dire que Maurice Bandaman a régulièrement apporté son soutien à un groupe de rêveurs qui prétendaient donner des leçons de bonnes gouvernances au pouvoir en place.
Enfin, M. Bandaman incapable d'être à l'école du journaliste Kébé Yacouba, l'ex DG de la RTI qui, lui, a eu le courage de demander à la direction de cette maison de lui vendre son véhicule de service.









Schadé Adédé

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