Vingt quatre heures après l'incendie du quatrième étage du bâtiment E de la cité universitaire d'Abobo 1, Cissé Ibrahima Bacongo, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique était hier sur les lieux du sinistre. Au nom du gouvernement, il est allé apporté sa compassion à 566 étudiants qui ont tout perdu. 200 matelas ont été offerts aux victimes - pour parer au plus pressé - qui n'ont pas encore eu de couchette. Cissé Bacongo a également fait savoir aux victimes qu'ils mangeront pour le moment gratuitement au restaurant. Il a recommandé au directeur général du Crou-A, M. Méïté Adama, de ne ménager aucun effort pour transformer les salles d'études de cette cité en dortoirs. Toutes les solutions seront imaginées pour que vous soyez satisfaits?, a-t-il promis aux victimes. Cissé Bacongo a déploré les installations électriques anarchiques. Tous ces bâtiments sont des bombes à retardement?, a-t-il souligné. Il a indiqué que les efforts se poursuivront pour réhabiliter toutes les résidences universitaires.
Mardi dernier, à 13h, un incendie s'est déclaré dans une chambre du quatrième étage du bâtiment E de la cité universitaire d'Abobo. Les flammes se sont propagées à une vitesse grand V dans les autres chambres de ce palier. Les sapeurs pompiers militaires sont non seulement arrivés plus d'une heure après le déclenchement de l'incendie mais aussi n'avaient plus d'eau dans leurs citernes et plus grève n'ont pu avoir accès à la bouche d'incendie située hors de la cité en plein marché. Ils n'ont donc rien pu sauver. Les flammes ont épargn le 3ème, 2ème étages et le rez-de-chaussée. Mais la plupart des étudiants qui ont pu évacuer leurs affaires et les déposer dans la cour ont eu fort à faire face aux pillards, tant la confusion était totale.
Charles Bédé