jeudi 19 juillet 2007 par Fraternité Matin

Un programme de développement rural d'une durée de trois ans sera exécuté dans la Région des Savanes. Un atelier a été organisé récemment à Korhogo dans le cadre d'un programme de développement économique en milieu rural. Une trentaine de membres des ministères de l'Agriculture et de la Production animale et des Ressources halieutiques et des autorités locales y ont participé. Ce programme s'étend sur 3 ans (2007-2010) et concerne les régions des Savanes, du Denguélé , du Moyen-Cavally et du Bas-Sassandra. L'objectif de ce programme, a précisé M. Ouattara Drissa, chargé dudit programme à la GTZ, est de mettre en valeur des ressources économiques dans un contexte post-crise. Il s'agira donc pour l'Allemagne d'appuyer les stratégies et programmes nationaux de relance économique, de faire la promotion des conditions générales régionales. Ainsi que le développement économique et la promotion des circuits de commercialisation à travers la création d'activités génératrices de revenus, la formation des bénéficiaires. En marge de ce séminaire, M. N'Golo Diarrassouba, le directeur du Bureau de formation et de conseil en développement (BFCD), un opérateur privé exécutant les projets financés par l'Allemagne dans la région des Savanes pendant la crise, a livré les résultats des projets.
En effet, le BFCD a conduit le Programme d'appui et de développement économique en milieu rural (PADEMIR) dont l'exécution a permis la relance de la riziculture dans la région. A travers la réhabilitation de 11 barrages et de 10 périmètres rizicoles, la construction de 125 prises d'eau, la construction et l'équipement de 11 magasins de stockage pour les coopératives. Les résultats sont flatteurs. Aujourd'hui, a souligné M. N'Golo Diarrassouba, plus de 3500 ha de riz irrigués ont été viabilisés et cultivés en deux cycles de production chaque année?. Selon M. N'Golo, 12.000 tonnes d'oignon ont été produites. En terme de rendement, cela donne 25 tonnes d'oignons à l'ha à Boundiali et 21 ha pour le département de Korhogo. Mais ces rendements, précise-t-il, sont en deçà du potentiel de productivité de l'oignon. Car dans les conditions optimales, l'oignon peut aller jusqu'à 30 tonnes/ha. Mais cette productivité reste encore handicapée par les difficultés d'irrigation. Etant donné qu' on n'a pas encore pu mettre en place toutes les infrastructures nécessaires pour assurer la disponibilité de l'eau.? Toutefois, le directeur du BFCD reste convaincu que aujourd'hui, l'oignon constitue la seule production pour cette région. Au vu des rendements. Le cycle est de production de 130 jours. Avec des prix sur les marchés qui vont jusqu'à 175 F le kilo, on peut dire que cette culture constitue effectivement une spéculation alternative en termes de création de revenus?.

Martial Niangoran
Correspondant régional

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