jeudi 19 juillet 2007 par Fraternité Matin

Un incendie s'est déclaré, mercredi après-midi dans une résidence universitaire, causant d'importants dégâts. Un bâtiment véritablement cuit par le haut et prêt à s'effriter au moindre coup de vent. C'est l'angoissante perspective que laisse aux étudiants de la cité universitaire d'Abobo 1 le bâtiment E de leur résidence dont le quatrième et dernier étage a été consumé par un incendie mercredi après-midi. Le bâtiment, désormais inhabitable, laisse sans abri 566 étudiants qui ont trouvé refuge, les uns, chez des camarades, quand d'autres sont réduits à dormir à la belle étoile. Effets vestimentaires, documents administratifs, mobilier, appareils électroménagers, diplômes Les flammes n'ont quasiment rien épargné. Les quelques effets qui ont pu être récupérés dans le feu de l'action ont été emportés par des pillards mêlés à la foule de curieux qui ont suivi le sinistre. Aux étudiants sinistrés, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Cissé Ibrahima Bacongo, est allé, hier, apporter la compassion et la solidarité du Chef de l'Etat, du Premier ministre et de l'ensemble du gouvernement. L'Etat a des obligations envers les étudiants et les tiendra, a-t-il promis, enjoignant aussitôt au directeur général du Centre régional des ?uvres universitaires, CROU, M. Méité Adama, de satisfaire avec la plus grande diligence toutes les solutions qui seront imaginées par les étudiants, face à cette passe difficile. Des mesures urgentes s'imposent, a-t-il convenu avec le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire, M. Serge Koffi, et le directeur de la résidence universitaire, M. Zoh Bernard, qui ont plaidé son intervention dans ce sens auprès du gouvernement. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique entend ainsi faire au cours de la réunion du Conseil des ministres de ce matin une communication sur la situation, assortie de propositions de solutions qui viendront accompagner l'aide du CROU aux sinistrés. En attendant, accédant à leurs doléances exprimées par la voix du secrétaire de la section locale de la Fesci, Koffi Sié Alexis, il a donné instruction pour que ces 566 sinistrés puissent bénéficier gratuitement des prestations du restaurant universitaire. De même, il les a assurés de tout mettre en ?uvre pour les aider à avoir les duplicata de leurs parchemins consumés par le feu. Le CROU, accédant à une autre doléance formulée la veille, a mis à la disposition des sinistrés 200 matelas. Certaines salles de la résidence universitaire, telles que le foyer, seront compartimentées pour leur servir de dortoir.
Cet incendie, commentera-t-il, interpelle tout le monde. Les installations électriques dans les cités universitaires sont moyenâgeuses et ne répondent à aucune norme. L'eau et l'électricité font souvent ménage dans les circuits, faisant des bâtiments de véritables bombes à retardement, a-t-il noté. Cette vétusté des résidences explique le programme de réhabilitation entamé par son département depuis quelques mois. Les travaux qui ont commencé à Cocody, se poursuivront, a-t-il promis, pour que les cités universitaires redeviennent comme jadis, des résidences dignes de l'élite de demain. On s'interroge toujours sur les causes de ce sinistre. La thèse du court-circuit, partagée par l'ensemble des témoins, est contrebalancée par celle, plus probable, selon des techniciens de la Compagnie ivoirienne d'électricité d'une négligence d'un utilisateur de fer à repasser qui aurait oublié de débrancher l'appareil, après usage. Les sapeurs-pompiers, appelés au secours, se sont battus comme ils ont pu contre les flammes, sans grande réussite. L'inaccessibilité de la bouche d'incendie du secteur, fondue dans le marché à l'entour, a limité leur action.

Elvis Kodjo

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