À l'appel des organisations syndicales, les travailleurs sont descendus dans la rue. Plusieurs centaines de travailleurs ont manifesté, mercredi à Ouagadougou, à l'appel des organisations syndicales, pour protester contre la récente hausse des prix des hydrocarbures et les violations des libertés syndicales. Selon AFP, les administrations ont fonctionné au ralenti, tout comme plusieurs hôpitaux et centres de santé qui avaient mis en place un service minimum. Panapress rapporte que les centrales syndicales de fonctionnaires réclament l'annulation pure et simple de sanctions administratives arbitraires infligées pour fait de grève à 140 agents du ministère des Affaires étrangères qui avaient manifesté en avril devant leur ministère. A cette situation délétère déjà, est venue se greffer l'augmentation du prix de l'essence, décidée en juin par le gouvernement. Le 28 juin dernier, les prix des hydrocarbures ont connu une augmentation de 93 FCFA pour l'essence Super, une mesure dénoncée par les organisations syndicales. Les négociations gouvernement-syndicats du 13 juillet dernier, rappelle RFI, ont abouti à une réduction de 50 FCFA sur le litre de l'essence Super ; une décision qui de l'avis des syndicats, est bonne, mais pas suffisante. Le gouvernement avait indiqué que cette baisse de 50 FCFA sur le litre d'essence était une limite qu'il ne pouvait pas dépasser, car elle entraînerait une perte mensuelle de 745 millions de FCFA, soit plus de 8 milliards de FCFA de perte par an, informe Sidwaya dans son édition en ligne. Les centrales syndicales ont donc voulu faire savoir leur mécontentement en organisant une marche suivie de meeting à travers les rues de Ouagadougou. Pendant plus de deux heures, elles ont scandé des slogans hostiles au régime Compaoré. Ce mouvement a plus affecté le secteur public où, à en croire Panapress, certains services tels l'hôpital Yalgado Ouédraogo (le plus grand centre hospitalier du pays), la direction générale du Trésor, le Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) tournaient au ralenti. Les entreprises, le commerce, les taxis fonctionnaient normalement tout comme les marchés de la ville qui étaient ouverts dans la matinée, précise Reuters.
Remi Coulibaly