mercredi 18 juillet 2007 par Nord-Sud

Un terme a été mis au mandat du haut représentant pour les élections en cote d'ivoire mais,l'Onu continue d'avoir un droit de regard sur les élections en Côte d'Ivoire. La Résolution 1765 du Conseil de sécurité de l'Onu a été rendue publique lundi. Elle décide de mettre un terme au mandat du Haut représentant pour les élections. Le clan présidentiel ivoirien, qui a une peur panique du poste de Haut représentant de l'Onu pour les élections (Hre) a crié victoire et a jubilé hier à travers sa presse. Mais à dire vrai, la certification du processus électoral reste toujours dévolue à un haut fonctionnaire onusien. Seul le terme arbitrage des élections a été retiré du texte. L'Onu n'a fait que mettre entre les mains du représentant spécial de son secrétaire général, les pouvoirs anciennement dévolus au Hre. La nouvelle résolution, est on ne peut plus claire. L'Onu décide en conséquence que le Représentant Spécial du Secrétaire général en Côte d'Ivoire certifiera que tous les stades du processus électoral fourniront toutes les garanties nécessaires pour la tenue d'élections présidentielles et législatives ouvertes, libres, justes et transparentes, conformément aux normes internationales, et prie le Secrétaire général de prendre toutes les dispositions nécessaires afin que le Représentant Spécial dispose d'une cellule d'appui lui fournissant toute l'assistance requise pour pouvoir s'acquitter de cette mission . Laurent Gbagbo et ses partisans, comme s'ils se préparaient à perpétrer un hold-up électoral digne de ce qui se passe dans les républiques bananières, avaient en effet, fait du départ de Gérard Stoudman (HRE) leur priorité. Ce fonctionnaire onusien, on le sait, n'avait de cesse de rappeler à tous les acteurs ivoiriens qu'il ne validerait pas une élection bâclée. N'est-ce pas lui qui a fait échec à la tentative du président de la Cour suprême, Tia Koné, d'invalider l'élection du 19 octobre 2005 qui a porté Robert Mambé Beugré à la tête de la commission électorale indépendante ? Le refus du clan présidentiel de voir la communauté internationale s'impliquer dans le processus électoral crée une suspicion, légitime pour les opposants. L'on se souvient que lors de la réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) le 12 juin à Yamoussoukro, Alassane Ouattara et Konan Bédié ont réussi à faire adopter la décision de voir un haut représentant de l'Onu certifier le processus électoral. On peut lire dans le communiqué final de cette réunion présidée par le président Blaise Compaoré, que: Les membres du CPC ont chargé le facilitateur de saisir l'ONU aux fins de maintenir en l'état le poste de Haut Représentant pour les Elections. Depuis le 12 juin, Laurent Gbagbo qui a pourtant participé à la réunion du Cpc a bataillé ferme et obtenu la suppression du poste de Haut représentant pour les élections. Eh bien, le poste n'a pas été maintenu par la nouvelle résolution. Mais l'Onu a transféré les pouvoirs du Hre à une autre entité, elle a juste déshabillé Saint Pierre pour habiller Saint Paul. Traoré M Ahmed

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