mercredi 18 juillet 2007 par Le Patriote

Tout s'éclaircit. L'enthousiasme du Chef de l'Etat à confier le ministère de l'intérieur à un politique plutôt qu'à un technicien trouve tout son sens. Le 11 juillet dernier, il a pris un décret pour entériner entre autres, les nominations du ministre Désiré Tagro à la direction générale de l'administration. Des nominations très intéressées dans la perspective des élections générales à venir. M. Amani Ipou Félicien, jusque là directeur général de l'administration du territoire descend d'un grade. Il est désormais l'adjoint de Sehi Gaspard. M. Dion Fréderic est nommé directeur des circonscriptions administratives. Bref ! Tout a été fait pour avoir à des postes clefs, des hommes proches ou tout au moins des administrateurs peu regardants ou incapables de tenir tête à un politique. Parce que justement, Désiré Tagro n'est pas arrivé par hasard à la tête du tout puissant ministère de l'Intérieur. Le processus électorale est l'affaire exclusive de la Commission électoral indépendante (CEI). Mais depuis assez longtemps le régime Gbagbo ne cache pas son souhait d'impliquer d'une manière où d'une autre ce ministère. Il a tout mis en ?uvre, en vain heureusement, pour retarder la mise en place des représentations locales de la CEI. C'était pour donner un rôle prépondérant au Préfet et Sous Préfet dans le processus électoral. Comme on le voit, le régime Gbagbo n'a guère abdiqué. Il prend toutes les garanties pour s'assurer la réélection de son candidat Laurent Gbagbo. C'est la même logique qui explique aussi le remplacement des patrons de toutes les unités d'élite de la Police nationale. Il faut bien faire taire lorsque le peuple contestera. Ces nominations du ministre Tagro ne sont rien d'autres que des nominations électoralistes.

KIGBAFORY Inza

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