mercredi 18 juillet 2007 par Le Patriote

Croissance du commerce entre les USA et l'Afrique pour mieux tirer profit des avantages liés à l'AGOA . Tel est le thème autour duquel s'articulera la 6ème édition du Forum Annuel de Coopération Economique et Commerciale entre les USA et les pays d'Afrique au Sud du Sahara dénommé AGOA et qui s'ouvre ce jour. Cette rencontre qui s'ouvre aujourd'hui à Accra au Ghana, fait partie des dispositions prévues par la loi américaine, et permet chaque année, de réunir les officiels de l'administration et du gouvernement américain ainsi que ceux des pays éligibles à l'AGOA. Si tant est que la Côte d'Ivoire ne sera pas officiellement présente à ce Forum car non invitée, compte tenu de son retrait de l'AGOA depuis fin décembre 2004, en revanche, nous serons à Accra au titre du secteur privé, et du Comité de Suivi pour rencontrer les autorités américaines responsables de l'AGOA pour rendre compte des avancées notables , a indiqué M. Guy M'Bengue, Directeur général de l'Apex-CI, organisme qui est l'acteur principal de l'éligibilité de la Côte d'Ivoire à cette initiative américaine. M. M'Bengue, tout en déplorant le fait que le pays est sorti du radar des investisseurs internationaux et en particulier américains, et des bons canons traditionnels en matière d'environnement d'affaires , exige que notre pays se réaligne pour se situer sur les mêmes bases compétitives que nos voisins régionaux et continentaux. A Accra, M'Bengue et ses collaborateurs entendent engager une offensive pour le retour de la Côte d'Ivoire à l'AGOA. Le moment est donc venu pour ce comité de faire valoir ces avancées obtenues depuis 2004, parmi lesquelles, la mise en ?uvre des Accords de Ouagadougou susceptibles de conduire à la réunification du pays et aux élections, la résolution définitive de certains conflits avec des investisseurs américains, la réduction de la dette intérieure avec son impact sur l'environnement des affaires, le traitement de la question du travail des enfants, etc.
On se rappelle que l'éligibilité de la Côte d'Ivoire a été obtenue de haute lutte le 16 mai 2002, après une véritable bataille rangée impliquant a la fois le secteur public et le secteur privé sous le leadership de l'APEX-CI. Déjà en 2000, la Côte d'Ivoire ne faisait pas partie de la première liste des pays éligibles à l'AGOA en raison du coup d'Etat militaire de décembre 1999 et de certaines faiblesses de l'environnement des affaires, mettant du coup le pays sous sanction. Les efforts de l'Apex-CI ont finalement abouti à l'obtention de l'éligibilité de la Côte d'Ivoire à l'AGOA en mai 2002 ainsi que la ré-éligibilité en fin 2002 et en 2003. Cette dynamique a permis à l'APEX-CI de mettre en place un programme de mise en ?uvre de l'AGOA, financé par la banque mondiale. Ce qui a permis l'obtention du visa douanier américain en octobre 2003 pour l'exportation des produits textiles, les actions de mise à marché américain des produits ivoiriens, les programmes de renforcement de capacité du secteur public et du secteur privé, et même des cours de formation en anglais d'affaires pour améliorer la capacité de négociation des opérateurs économiques ivoiriens. Les résultats ont été satisfaisants en terme d'appropriation de l'AGOA. C'est ainsi que l'évolution des exportations ivoiriennes sur le marché américain pour les produits bénéficiant des avantages préférentiels a connu une hausse significative durant les trois années d'éligibilité et a même représenté sur la période environ plus de 90% des exportations de l'ensemble des pays membres de l'UEMOA. La lettre du gouvernement américain notifiant à la Cote d'Ivoire le non-renouvellement de son éligibilité stipulait que si des efforts significatifs sont constatés, la Côte d'Ivoire pouvait alors demander le re-examen de son éligibilité. A l'initiative de l'Apex-CI, il a été mis en place un Comité de Suivi pour l'obtention de l'éligibilité de la Côte d'Ivoire à l'AGOA en 2007/2008. Et l'Apex-CI, consciente des efforts fait depuis l'accord de Ouaga a décidé de ne pas lésiner sur les moyens.


Jean Eric ADINGRA

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