mercredi 18 juillet 2007 par Le Patriote

C'est un échec. Il n'y a pas d'autres mots. Le Facilitateur du dialogue direct, le Président Blaise Compaoré, a échoué à faire maintenir le poste du Haut Représentant des Nations Unies pour les élections en Côte d'Ivoire (HRE). Les membres du CPC ont chargé le Facilitateur aux fins de saisir l'ONU afin de maintenir en l'état le poste de Haut Représentant pour les élections (HRE) . Voilà l'une des recommandations du Cadre permanent de concertation à l'issue de sa réunion du 12 juin à Yamoussoukro. Tous les acteurs politiques ivoiriens se sont mis d'accord sur la nécessité de maintenir le poste en l'état. Et clairement, mission a été confiée à Blaise Compaoré en tant que Facilitateur de tout mettre en ?uvre pour qu'un expert onusien soit détaché en Côte d'Ivoire en dehors du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour superviser et certifier le processus électoral à toutes ses étapes. Et lundi dernier la résolution 1765 des Nations Unies a surpris plus d'un. Le Conseil de sécurité décide de mettre un terme au mandat du Haut Représentant pour les élections, décide en conséquence que le Représentant spécial du Secrétaire général en Côte d'Ivoire certifiera tous les stades du processus électoral () , stipule en son point 6, la résolution 1765. Tout le contraire du souhait des acteurs politiques ivoiriens. Le Facilitateur n'a donc pas réussi. De toute façon, depuis la réunion du CPC on ne l'a pas vu vraiment à l'?uvre pour faire accepter cette décision des Nations Unies. Ni lui, ni Djibril Bassolé, son principal négociateur dans le dialogue direct, n'ont conduit une mission à New York pour en discuter avec les diplomates onusiens. La dernière mission de Bassolé remonte à la mi mai, avant la réunion du CPC. Nous n'avons trouvé également aucune correspondance entre le Facilitateur et les Nations Unies sur la question. Le dernier courrier de Blaise Compaoré remonte au 31 mai. C'était pour rendre compte de la réunion du 11 mai du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) du dialogue direct. On imagine que lors de son passage à Abidjan, la délégation du Conseil de sécurité a dû être entretenue sur le sujet par Djibril Bassolé qu'elle a reçu. Il a dû ne pas convaincre. Au reste, il faut avouer que le Facilitateur n'est pas allé au charbon pour le maintien du poste du HRE. Des sources diplomates affirment qu'il savait que les dés étaient pipés. Et par conséquent, il n'a pas souhaité se mouiller pour endosser après l'entière responsabilité d'un tel échec. Sans doute. Mais il aurait fallu en convaincre le CPC et trouver une solution consensuelle. Aujourd'hui beaucoup sont pris de court. Ce n'est pas une situation qui va aider pour la suite du processus. En tout état de cause, le Facilitateur qui est aussi un recours en matière de litige électoral portera la responsabilité de l'échec du processus électoral. Par ailleurs, la situation montre toute l'incongruité de la décision de faire sortir le Groupe de travail international (GTI) du jeu. La quasi-totalité de ses recommandations étaient prises en compte par les Nations Unies.

KIGBAFORY Inza

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