Par ailleurs, cette unanimité était telle qu'il faisait ombrage aux autres grosses têtes du parti dans la région. Avec le départ de Zémogo, comme un enclos qui s'ouvre pour libérer ses bêtes , des têtes émergent et affichent un tant soit peu leur ambition à occuper le fauteuil de leader apparemment resté vide. Le chef de la délégation du parti venue à Boundiali, Koné Kafana Gilbert, en politicien averti a pu percevoir cette lutte qui se mène sans qu'on ne mette les griffes dehors, heureusement, pour le moment. C'est en cela qu'il appelait les uns et les autres à la retenue en disant : L'heure n'est pas pour le moment à la course pour le leadership mais, à l'union et la mobilisation pour ensemble gagner les élection futures?.
Zémogo écarté, le brouillard s'est dissipé et a permis de voir d'autres personnes qui ont la carrure de leader. Des personnes qui apaisent les inquiétudes de ceux qui se souciait de la succession de Zémogo au sein du RDR dans la région.
A Boundiali, Ladji Dao bénéficie d'une parfaite popularité. C'est quelqu'un qui affiche sérénité et présence. Homme de parole nous dit- on, c'est là une qualité primordiale et nécessaire par ces temps de débauchage.
A Kolia, situé entre Boundiali et Tengréla, Koné Sourou est un politicien bien encré dans toute la région.
Il est réputé d'être proche du peuple et d'avoir un franc parler qui sait être apprécié dans ce pays où l'on louvoie beaucoup dans la politique au détriment du peuple qui ne se rend compte que bien très tard des nombreuses supercheries opérées à son insu. Koné Sourou nous a servi une brève illustration de ce courage et ce franc parler ; lui qui a dit de ceux qui sont au pouvoir qu'ils ne savent que tuer et voler .
A Tengréla, nous avons constaté que Diabaté Fassongo est assez populaire, vu le monde qui s'est mobilisé pour son investiture.
Par ailleurs, la jeunesse s'est trouvée un leader, un véritable jeune loup aux dents longues qui pour le moment refuse de faire voir la taille de ses crocs. Il s'agit de Mafémory Kanaté Président de la CCRDB (la Coordination des Cadres Républicains du Département de Boundiali).
En somme, les hommes d'envergure existent. Nous ne doutons pas qu'au moment venu, le président du RDR et la direction du parti fassent émerger un du lot pour tirer la locomotive. A ce niveau, il n'y a aucune crainte de lutte interne. Tous ces hommes ont travaillé ensemble, en parfaite harmonie pendant les deux jours de mobilisation : le samedi à Boundiali et le Dimanche à Tengréla. Aucun signe de rivalité ne flotte entre eux.
D'ailleurs le RDR a démontré qu'il n'est plus à ce stade. Il a su montrer à travers les élections des secrétaires départementaux qui se sont déroulées à travers le pays, sans anicroches majeures que le parti s'est suffisamment investi du manteau démocratique qui permet de reconnaître en toute objectivité, les plus populaires parmi tous, les plus aptes à conduire tel ou tel autre combat et, qui, de ce fait, font l'objet du choix de la base, le choix du peuple.
MACK DAKOTA