La Fac-CI exhorte la direction de la Sonatt à continuer les activités liées au permis de conduire, afin d'éviter les troubles qu'engendreraient la suspension de cette activité. Le permis de conduire est il faut le rappeler, l'épine dorsale des transports terrestres. Suspendre toute activité le concernant équivaut à paralyser tout un pan de l'activité économique nationale et engendrer des troubles sociaux dont nous pouvons et devons faire l'économie . Ces propos sont de la Fédération des associations des consommateurs de Côte d'Ivoire, qui, par la voix de son président, Doukoua Godé, s'est exprimé hier à l'hôtel Sofitel sur la crise qui prévaut dans le secteur des transports. Pour la Fac-CI, aucune raison ne justifie la suspension des activités liées au permis de conduire. Ainsi en aucun cas, le gouvernement ne devrait demander à la Sonatt (Société nationale des transports terrestres) d'arrêter les activités relatives au permis de conduire. Surtout que par l'effet du décret n° 2001-377 du 27 juin 2001, l'Etat a délégué à la Sonatt et à la Sonatt seule, le pouvoir d'éditer sur toute l'étendue du territoire national les permis de conduire . Cette mission, qui est de service public, à en croire M. Doukoua Godé, ne déroge pas au principe de continuité qui commande toutes les missions de service public. La Fac-CI, lors de sa déclaration a rappelé qu'à sa connaissance, le seul permis de conduire en vigueur en Côte d'Ivoire est le permis de conduire de couleur rose et à trois volets, institué par le décret n° 64-212 du 26 mai 1964. Aussi, la Fac-CI s'oppose-t-elle au nouveau permis de conduire sous forme de carte de crédit et de badge, en circulation actuellement, concomitamment avec le permis rose. La Côte d'Ivoire se retrouve alors avec deux permis de conduire, celui sous forme de badge confectionnée par Starten (alors qu'elle n'en a pas le droit) et signée du ministre des Transports et l'autre de couleur rose, signé également du ministre des Transports. Pour la Fac-CI, il est inadmissible que les deux permis de conduire soient confectionnés en même temps. Surtout que le permis format badge n'est reconnu ni par les assurances, ni par la convention de Vienne, donc n'est pas convertible au plan international. Ce permis a un coût exorbitant, il doit être renouvelé tous les cinq ans. En confiant l'édition du permis de conduire à une structure autre que la Sonatt, cela engendrerait un surcoût difficilement admissible par cette conjoncture économique très aiguë. L'institution de ce nouveau permis de conduire va induire une augmentation de coût à hauteur de 80% pour le consommateur. Nous mènerons le combat pour que soit maintenu en l'état le prix du permis de conduire et pour ne pas que le permis format carte de crédit puisse prospérer , a conclu la Fac-CI.
Jean Eric ADINGRA