mercredi 18 juillet 2007 par Notre Voie

Dans le cadre de l'évolution récente de la situation socio-politique dans le pays, la sous-coordination FPI de Yakassé-Attobrou et le collectif des secrétaires de section FPI étaient récemment en tournée d'information, de sensibilisation et de remobilisation dans la localité. Dans l'entretien qui suit, le professeur Joseph Assi Bénié, chef de mission, par ailleurs président de la sous-coordination FPI du canton Attobrou et DDC de Laurent Gbagbo dans la commune de Yakassé-Attobrou, fait le point de cette tournée qui, pour lui, était plus que jamais nécessaire pour galvaniser ses troupes.

Notre Voie : Professeur Joseph Assi Bénié, qu'est-ce qui a motivé cette mission que vous avez conduite dans la sous-préfecture de Yakassé-Attobrou, votre localité ?
Professeur Joseph Assi Bénié : Nous avons effectué cette tournée en même temps que les autres DCC des zones 2, 3 et 4. L'objet de cette mission, c'était avant tout une mission de remobilisation de nos troupes, dès lors qu'il y a eu une sorte de relâchement dû au manque de lisibilité sur le terrain socio-politique, du fait de la crise qui était à son paroxime. Et depuis l'embellie que constitue le dialogue direct complété par les bonnes nouvelles venant de Ouaga, nous avons désormais un peu plus de lisibilité. Les élections semblent un peu plus sûres à court terme. Il nous fallait donc renouer avec les bases pour les remobiliser, les galvaniser, pour les mettre en ordre de marche et de bataille, pour que nous puissions préparer les échéances futures. C'était l'objectif principal de cette tournée dans les bases.

N.V. : Vous avez donc tourné pendant 2 jours dans la région. Quel constat avez-vous fait sur le terrain ?
Pr. J.A.B. : La première journée était consacrée aux structures de base et aux militants. Dans l'ensemble, le constat est qu'il y avait un manque d'informations. Il y avait donc un besoin d'information que nous pensons avoir comblé. Il fallait surtout faire comprendre à nos militants le bien-fondé de l'accord de Ouaga mené par le président de la République Laurent Gbagbo. Il fallait surtout leur demander leur soutien à l'action du président de la République et à l'accord de Ouaga. Et leur dire que le temps de la guerre est terminé et que nous amorçons maintenant le temps de la paix et de la réconciliation.
Lors de la deuxième journée, nous avons rencontré les allogènes installés dans le canton Attobrou, que nous avons surtout exhortés à ?uvrer pour une cohabitation pacifique avec les populations autochtones Akié. Ce sont ces messages que nous avons tenté de faire passer, tout en demandant à tout le monde de se mobiliser pour les élections futures.

N.V. : Des préoccupations particulières vous ont été évoquées ?
Pr. J.A.B. : Evidemment, des préoccupations particulières ont été évoquées par les militants de base. Notamment des informations précises sur les audiences foraines. Parce qu'ils ont tous le souci de voter pour le président Gbagbo. Et pour cela, ils doivent rassembler toutes les pièces pour ceux qui en ont. Pour ceux qui n'en ont pas, il leur faut se préparer pour les audiences foraines qui sont prévues à cet effet. Il fallait leur donner toutes ces informations. En tout cas, celles à notre disposition leur ont été délivrées. Et nous pensons que lorsque le moment sera venu, nous battrons le rappel des troupes, pour que les intéressés se fassent tous enrôler ou recenser pour figurer sur les listes électorales, afin de participer aux échéances qui arrivent.

N.V. : Vos différentes délégations ont profité de l'occasion de cette tournée pour visiter également les communautés allogènes de la région
Pr. J.A.B. : En effet, cette tournée nous a permis de rencontrer les populations allogènes. Cela a été de grands moments d'échanges. Nous avons eu ce souci depuis très longtemps, mais nous n'avons jamais eu l'occasion de le concrétiser. C'est fait maintenant. Nous avons senti que tout le message que nous avons délivré a été bien perçu par les populations allogènes constituées en grande partie d'Abron, de Koulango, d'Agni, etc. C'était le même message d'amour, de réconciliation, de paix mais aussi, de mobilisation pour reconduire le président Gbagbo pour un deuxième mandat. Dans tous les cas, c'est un premier contact. Et ce contact sera maintenu. Nous initierons d'autres rencontres avec eux. Nous le leur avons promis. Et nous pensons pouvoir le réaliser à très court terme.

N.V. : Quel appel avez-vous lancé par rapport au processus de sortie de crise en cours dans le pays ?
Pr. J.A.B. : Nous avons demandé à nos militants et aux populations visitées de comprendre le bien-fondé du tandem Gbagbo-Soro aujourd'hui. Et que c'est ce tandem qui va conduire la Côte d'Ivoire à la paix et à la réconciliation nationale.

N.V. : La finalité de tout ceci, comme on le voit, c'est de reconduire le président Laurent Gbagbo au pouvoir. Comment la direction communale de campagne que vous dirigez s'y prend-elle pour obtenir donc un score honorable en faveur du candidat Gbagbo à Yakassé-Attobrou ?
Pr. J.A.B. : Notre feuille de route comporte un vote qui doit se faire positivement à 85% en faveur du président Laurent Gbagbo. Mais compte tenu de la ferveur et de tout ce que nous voyons sur le terrain, nous pensons pouvoir aller au-delà de 85%. Pour cela, bien évidemment, il ne faut pas dormir sur ses lauriers. Bien au contraire, il faut continuer de travailler, de se rassembler, de tenir le langage de la fraternité, de l'amour et de la réconciliation. Il faut rassembler tous ceux qui sont pour le programme de Laurent Gbagbo qui est un programme alléchant, et qui comporte beaucoup d'espoir pour les populations. Donc, nous pensons qu'il nous appartient maintenant de nous mobiliser pour que nous puissions atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. A savoir, voter le candidat Laurent Gbagbo au-delà de 85% à Yakassé-Attobrou.


Entretien réalisé par Patrice Tapé patricetape@voilà.fr

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