mercredi 18 juillet 2007 par Notre Voie

L'ambassadeur de la Côte d'Ivoire en Afrique du Sud, Dr. Boubakar Koné était récemment l'hôte des étudiants de l'université nationale d'Afrique du Sud. Le diplomate ivoirien a instruit son auditoire sur le dialogue direct et l'accord de Ouagadougou qui l'a sanctionné.

La différence entre l'accord de Ouagadougou et ceux déjà exécutés réside dans le fait que l'accord de Ouagadougou est une initiative ivoirienne, librement négociée par deux belligérants sous l'égide d'un médiateur choisi par les deux camps sans aucune interférence de partis politiques, ni celle de la France. En définitive, l'accord de Ouagadougou assorti d'un chronogramme clair et réaliste est une ?uvre des Ivoiriens eux-mêmes fatigués de tourner en rond avec des résolutions inapplicables, et soucieux de mettre rapidement fin aux souffrances de notre peuple à travers des élections ouvertes et transparentes?. Ces propos sont de son excellence Dr. Boubakar Koné, ambassadeur de la Côte d'Ivoire en Afrique du Sud. Il les a tenus, il y a quelques semaines à l'occasion d'une conférence-débat à l'Université nationale de l'Afrique du Sud (UNISA) où il entretenait les diplomates stagiaires sud-africains sur invitation du ministère sud africain des affaires étrangères et du département des sciences humaines de l'UNISA sur le thème : Résolution de la crise en Côte d'Ivoire : défi et opportunité présentés par le dialogue direct?. Faisant la genèse du dialogue direct qui a marqué un tournant décisif dans la crise ivoirienne, le diplomate ivoirien a dit qu ce projet est né de l'impasse consécutive à l'inapplicabilité des précédents accords, notamment de la résolution 1721, bourrée de contradictions confligènes? et des changements intervenus dans le contexte international auxquels il faut ajouter la fatigue visible, voire le désespoir des rebelles et de leurs parrains devant la popularité grandissante et le génie politique du président Laurent Gbagbo?. En tout état de cause, l'ambassadeur Koné s'est dit optimiste quant à l'issue de la crise qui, pour lui, était tout compte fait vaincue par une diplomatie engagée et patiente inspirée par l'Afrique du Sud?.
Au cours des débats, l'ambassadeur Koné, à répondu à plusieurs autres préoccupations de l'assistance liées notamment à la coopération franco-ivoirienne, à la place de la Côte d'Ivoire dans la renaissance africaine. Pour ce qui concerne la coopération entre son pays et la France, le diplomate ivoirien a expliqué qu'il n'y avait pas de problème vu que ses compatriotes avaient seulement des problèmes avec le régime néocolonialiste de Chirac et non avec l'Etat et le peuple français?. Pour ce qui est de la renaissance africaine chère à ses hôtes, le conférencier a assuré son auditoire que son pays constituera, au sortir de la crise, le vivier de cette renaissance africaine?. Dans cette optique, il a proposé l'adoption par les Africains d'une seule langue de communication. Pour rapprocher et fédérer nos peuples, il nous faut choisir et promouvoir une seule langue de communication, en l'occurrence le Swahili?. Sur le principe de la renaissance africaine, la position de Dr. Koné a été très claire. La renaissance africaine est la voie offerte aux peuples africains de recouvrer leur dignité et de bâtir à partir de leurs propres ressources et génie le développement de leur continent?, a argumenté SEM Boubacar Koné. Une prise de position fortement ovationnée par les participants.
Avant les échanges proprement dits, c'est le Sud-Africain January Nozipho, directeur général adjoint des Affaires étrangères qui a souhaité la bienvenue au Dr. Koné. Puis Mme Thandeka Nkiwane, professeur au département des sciences humaines de l'UNISA, s'est employé à présenter le conférencier. L'ambassadeur Koné était accompagné pour la circonstance par ses proches collaborateurs que sont le Colonel Henri César Sama, attaché de défense et Nestor Zouon Bi Tidou, premier conseiller.








Guillaume T. Gbato Info : Ambassade de Côte

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