mercredi 18 juillet 2007 par Notre Voie

Le président de l'union des Mouvements d'autodéfense du Sud. Le Général Djimy évoque ici la grogne qui gagne leur milieu.

Notre Voie : Comment l'union des mouvements d'aut-défense du Sud que vous dirigez est-elle née?
Le général Djimy Willy : Moi, je suis le premier responsable des combattants pour la libération de la Côte d'Ivoire (CLCI). C'est à l'issue d'un séminaire que tous les mouvements d'autodéfense du Sud ont décidé de mettre sur pied cette union. Son objectif est de faire en sorte que nos éléments puissent être pris en compte dans le processus de désarmement de réinsertion des ex-combattants sur l'ensemble du territoire.

N.V. : Vos éléments ont-ils été pris en compte par le gouvernement dans le cadre du désarmement ?
Gl D. W. : Après le démantèlement symbolique des éléments d'auto-défense à l'Ouest par le président de la République Laurent Gbagbo, nous, qui avions combattu au Sud au côté des FDS durant cette crise, pour être sérieux, avons organisé un séminaire pour définir nos priorités pour la prise en compte de nos éléments et des différents chefs. Partant de cela, le ministre de la défense nous a rencontrés. Nous avons discuté.
Ainsi, au terme de nos discussions, il a pris acte de nos préoccupations. Nous avons aussi rencontré le ministre Bertin Kadet. Il nous a indiqué la voie à suivre. Il nous a même demandé de rencontrer le patron du centre de commandement intégré (CCI), le colonel Kouakou.

N.V. : Que s'est-il passé entre vous et le colonel Kouakou. Que vous a-t-il dit exactement ?
Gl D. W. : Lorsqu'il nous a reçus, nous lui avons confié notre dossier. Il nous a demandé de lui laisser un temps pour étudier profondément notre dossier. Le temps de réunir son cabinet et nous faire le retour. Pour voir ensemble comment le démantèlement et la démobilisation doivent se faire à notre niveau. Il nous a demandé de patienter. Mais au fur et à mesure que les jours passent, nos éléments sont gagnés par la misère. Ils ne sont pas du tout contents. Les différents camps sont en ébullition.

N.V. : Vous avez combien d'éléments et que veulent-ils ?
Gl D. W. : Nos éléments sont au nombre de 12 000 hommes. Il y a le GPP, FLP, FLC, le GCL, etc. Ce sont ses groupes d'auto-défense qui composent l'UMAS. Effectivement, nos éléments ne sont pas contents. Nous allons vous dire une vérité. Ils veulent que notre situation soit clarifiée. La question de notre prise en charge doit être réglée maintenant avant que le président de la République Laurent Gbagbo ne parte à Bouaké pour la cérémonie de désarmement des ex-rebelles. Il faut que nos autorités qui nous ont déjà reçu entendent note cri de coeur, pour éviter des situations difficiles.

N.V. : Vous, en tant que leur chef immédiat, que faites-vous pour les calmer ?
Gl D. W. : C'est vrai, en tant que leur chef immédiat, il est de notre devoir de tout faire pour les calmer. Nous faisons tout dans ce sens-là. Mais comme il y a des gens qui n'aiment pas que la Côte d'Ivoire retrouve la paix, ils passent et intoxiquent nos éléments. Ils leur disent que si le président Laurent Gbagbo va à Bouaké pour la cérémonie de désarmement, ils seront oubliés. Il y a d'autres, vendeurs d'illusion, qui incitent nos éléments à semer le cafouillage dans la ville d'Abidjan. Ce que nous ne voulons pas0, il faut que les autorités militaires nous disent exactement ce qui va se passer pour nos éléments.


Entretien réalisé par Jean Goudalé

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