Le service de réanimation du Centre hospitalier régional (CHR) de Yamoussoukro vient de recevoir, non seulement un médecin et un infirmier pour étoffer son personnel, mais également du matériel médical composé de tensiomètres, stéthoscope, de pèse-personnes pour bébés et adultes, de stérilisateurs, d'insufflateurs du ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, d'un aspirateur, don de l'OMS. Des équipements qui ont longtemps fait défaut à ce service. Ce geste du ministère de la santé et de l'hygiène publique et de l'OMS est consécutif à la promesse du ministre Allah Kouadio Rémi de permettre un fonctionnement efficient de ce service. " Nous sommes heureux du complément d'effectif que le ministre nous a fait venir depuis quelques joursCe premier lot de matériel réceptionné va contribuer à alléger notre tâche et surtout nous permettre de travailler dans des conditions acceptables" déclare le Dr Tapah William, chef du service de la réanimation. Parlant de l'aspirateur, le médecin chef l'a jugé "très vital " dans la prise en charge des malades en réanimation. "Il sert à aspirer chez les patients les mucosités dues à la stagnation des secrétions qui peuvent occasionner l'étouffement du malade " révèle-t-il. Même si la réhabilitation du service de réanimation était programmée, force est de reconnaître que le drame survenu il y a quelques semaines dans le village de Kimoukro dans la sous-préfecture de Kocoumbo (où 5 enfants ont trouvé la mort par intoxication), a précipité les choses. A la suite de cette tragédie, qui avait ému toute la communauté nationale, les soutiens et compassions n'ont pas manqué. Pourtant, l'importance de ce service n'est plus à démontrer. C'est quasiment le "poumon? de tout centre hospitalier parce que la réanimation est au confluent de tous les services (médecine, gynéco obstétrique, pédiatrie, chirurgie) A ce propos, les performances réalisées par le service, l'année dernière par exemple, parlent d'elles-mêmes. Sur un total de 296 patients hospitalisés à la réanimation du CHR, 236 ont pu être sauvés, soit environ 80%. Tout ce travail, le service de réanimation l'a effectué des années durant, avec les moyens de bord. " Dans le meilleur des cas à nous empruntions le matériel dont nous avions besoin (l'aspirateur notamment) à d'autres services. Avec ce que cela comporte comme risque d'importation de germes, ou de non disponibilité du matériel en question C'est pourquoi, l'initiative du ministre Allah Rémi a mis du baume au c?ur du personnel de ce service. Ces dons vont contribuer à l'amélioration des performances du service", a estimé le praticien. Pour offrir ce plateau technique au service de réanimation, il faudra non seulement doubler dans certains cas le matériel déjà existant, mais également en acquérir de nouveaux. Entre autres, des défibrillateurs, des lits adaptés, des seringues électriques, des cardioscopes, des laryngoscopes, des électro-cardiographes, des bouteilles d'oxygène, des manomètres.
Pour le premier responsable de la Santé, le vrai problème est celui des équipements. Et le ministre a dit compter sur certains partenaires au développement pour remédier à cet état de fait.
Coulibaly Souleymane
Correspondant régional