mercredi 18 juillet 2007 par Fraternité Matin

Processus de paix : Le RDR déplore; l'ONUCI, le FPI et le MFA se déclarent satisfaits la résolution 1765 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée lundi, suscite des réactions. Hamadoun Touré (Porte-parole ONUCI)
Une approche très intéressante
Les Nations unies ont tenu compte de la nouvelle donne instaurée en Côte d'Ivoire depuis l'Accord de Ouagadougou du 4 mars. Elles ont réaffirmé leur disponibilité à appuyer le processus de paix jusqu'à l'organisation des élections. Elles ont surtout marqué leur intérêt pour l'aspect humanitaire. C'est une approche très intéressante qu'il faut saluer. S'agissant de la succession du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, je n'ai pas d'information. Miaka Ouretto (Secrétaire général du FPI)
Conforme à l'esprit même si certaines préoccupations n'y figurent pas Je pense que dans ses termes, la Résolution 1765 reste tout à fait conforme à l'attitude adoptée par l'ONU depuis l'Accord de Ouagadougou. Puisque le Secrétaire général et le Conseil de sécurité n'avaient pas trouvé à redire sur l'Accord. Dès lors, on ne pouvait s'imaginer que la Résolution vienne contrarier cet accord. C'est donc une résolution qui mérite d'être saluée. Les points saillants, c'est la suppression du poste de Haut représentant de l'ONU pour les élections, la prorogation du mandat des forces impartiales mais aussi l'ajustement du mandat de l'ONUCI. Tout cela reste conforme à l'esprit qui a toujours caractérisé la résolution de la crise. Personne n'étant contre la présence des forces impartiales. Il convient, cependant, de souligner que cette résolution nous interpelle, en tant qu'Ivoiriens. A savoir qu'il faut aller à l'essentiel pour l'avenir de notre pays. C'est à nous de trouver les solutions à nos problèmes, les autres ne venant que nous aider. Je pense qu'il ne devrait pas y avoir de polémique sur cette résolution. Par conséquent, nous devons nous donner les moyens d'appliquer l'Accord de Ouaga. Surtout qu'il y a été admis la création d'un comité consultatif qui doit suppléer le Groupe de travail international qui s'attribuait lui-même des pouvoirs. C'est une bonne chose qu'il convient de saluer. Même si certaines préoccupations soulevées par les signataires de l'Accord de Ouaga, notamment la demande de rapporter les sanctions prises contre certaines personnalités et la suppression de l'embargo sur les armes ne sont pas mentionnées dans cette résolution. Ally Coulibaly (Porte-parole du RDR)
Le RDR déplore cette décision Nous sommes surpris par la décision que le Conseil de sécurité a prise de supprimer le poste de Haut représentant de l'ONU pour les élections (HRE). C'est une décision qui est contraire à la volonté exprimée unanimement par tous les acteurs politiques ivoiriens lors de la réunion du Cadre permanent de concertation, le 12 juin à Yamoussoukro. Cette décision foule également aux pieds l'Accord de paix de Pretoria qui a prévu la création de ce poste de HRE. Le RDR déplore donc cette décision et continuera d'exiger la tenue d'élections transparentes et démocratiques en Côte d'Ivoire et conformes aux normes internationales. Nous pensons qu'il est dans l'intérêt de tous les acteurs politiques ivoiriens comme de la communauté internationale que l'arbitrage et la certification de toutes les étapes du processus électoral soient irréprochables et assurées par une instance neutre. Donc par la communauté internationale.
Anaky Kobena (Président du MFA)
C'est une bonne résolution?
Pour le MFA, cette résolution est bonne. Parce qu'elle prolonge de 6 mois le mandat de l'ONU. Confirmant ainsi que la force Licorne est une force opérationnelle en soutien aux Casques bleus. En outre, elle précise la mission de l'ONUCI tout en la rendant plus vaste, notamment l'appui au CCI, au redéploiement de l'administration Comme si l'on demandait à l'ONUCI de mettre ses moyens au service de la Côte d'Ivoire en vue du retour de la paix. Au RHDP, nous sommes donc surpris qu'une certaine presse et des hommes politiques considèrent la suppression du poste du Haut représentant de l'ONU pour les élections comme un camouflet. Il est vrai que nous avons demandé avec insistance le maintien de ce poste ; mais le fait qu'il soit provisoirement supprimé montre, selon nous, que l'ONU réalise que nous sommes encore loin des élections. Aussi ne voit-il pas l'utilité du maintien de ce poste actuellement. Cela signifie également que pour elle, les élections ne sont pas la priorité mais qu'il faut d'abord travailler pour le retour à un Etat normal. Nous ne doutons donc pas que lorsque la situation redeviendra normale, l'ONU prenne les dispositions pour l'organisation d'élections transparentes.
C'est aussi l'occasion de saluer l'action du facilitateur, Blaise Compaoré, pour le travail qu'il abat.

Propos recueillis par
Paulin. N. Zobo

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