mercredi 18 juillet 2007 par Fraternité Matin

Le Premier ministre sera sur le plateau de la Télévision ivoirienne, après le journal de 20 h, pour parler, sans doute, du processus de paix, version accélérée. Grande première sur la chaîne nationale! Le chef du gouvernement, passé l'attentat manqué contre lui, le 29 juin dernier à Bouaké, sera demain soir, en compagnie des confrères de la presse en Côte d'Ivoire, sur la Première. Avec eux, il parlera, sans aucun doute, du processus de sortie de crise, né de l'Accord de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007, dans la capitale du Burkina Faso, sous les auspices du Président burkinabé, Blaise Compaoré, désormais affublé du titre de Facilitateur; ou ce qui revient au même de sage pour le règlement de la crise ivoiro-ivoirienne (?!). Ce tête-à-tête, en direct, participe aussi de la volonté de M. Soro de faire partager sa foi en une Côte d'Ivoire résolument tournée vers la paix. Malgré les embûches, les difficultés de tous ordres. Le Chef de l'Etat, le Président de la République, Laurent Gbagbo, l'a dit : On ne sort pas d'une (telle) crise comme d'un dîner de gala. Le sait si bien aussi le Premier ministre, qui n'a pas baissé les bras, malgré la grosse frayeur du 29 juin. Au contraire, contre toute attente, bénéficiant de tout l'élan de solidarité et de la société ivoirienne, avec au premier rang le Chef de l'Etat, et de la communauté internationale condamnant ce lâche attentat de Bouaké, il a repris son bâton de pèlerin de la paix, pour accélérer le processus devant y conduire.

A son arrivée, à Abidjan, dix jours après l'attentat manqué, il avait déclaré, entre autres, plein d'enthousiasme: Les Ivoiriens ont besoin de paix. Nous devons leur offrir la paix. C'est ce message, nous semble-t-il, qu'il entendra communiquer aux Ivoiriens, en tandem parfait avec le premier citoyen du pays. D'ailleurs, au dernier Conseil des ministres, mercredi dernier, il a encore eu droit au soutien du gouvernement. Et il a surtout reçu les encouragements de M. Laurent Gbagbo pour avoir, malgré la tragédie, rendu effective la cérémonie d'installation des magistrats à Bouaké. La question autour de l'attentat sera inévitable, avec son corollaire logique, l'enquête internationale ou nationale à mener. Le chef du gouvernement l'a annoncé : les Ivoiriens sauront la vérité, toute la vérité. Il en profitera donc certainement, pour donner des éclairages sur cet évènement que les Ivoiriens ne sont pas prêts d'oublier et sur lequel ils entendent bien que les enquêtes aillent jusqu'au bout, et sur tout le processus de paix.
Rendez-vous est pris.

Michel Koffi

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