mercredi 18 juillet 2007 par Fraternité Matin

Une cinquantaine d'experts sont réunis, depuis hier, à Abidjan et ce jusqu'au 20 juillet, pour plancher sur la prévention et la gestion de la propagation mondiale des ravageurs et parasites du cacao. A l'initiative de l'Organisation internationale du cacao (ICCO) et du Fonds commun pour les produits de base (CFC), ces scientifiques réfléchissent à des solutions globales aux différents maux qui minent l'économie cacaoyère. Maux qui ne connaissent ni barrières, ni frontières. Hier le swollen shot, aujourd'hui le balai de la sorcière. Cette maladie a ravagé l'économie cacaoyère du Brésil durant dix ans, à partir des années 80. Elle est causée par une moisissure appelée crinipellis perniciosa, qui s'attaque principalement aux branches et les dépouille de leurs fèves. Les experts estiment que si cette maladie atteignait la Côte d'Ivoire, elle ferait chuter sa production de plus de 70 %. La faisant passer ainsi de 1,4 million de tonnes à moins de 500 mille tonnes par an. Et de façon générale en Afrique, première région de production de cacao au monde, les pertes seraient évaluées entre 30 et 90 % par an. Ce qui serait un véritable désastre quand on sait que 95 % de la production est aux mains de petits producteurs. Préoccupation internationale comme l'ont souligné MM. Nicolaus Gromme et Jean-Marc Anga, respectivement directeur de projet au CFC et chef du service économique et des statistiques. Cette maladie revêt un caractère particulier pour la Côte d'Ivoire, premier pays producteur de cacao. MM. Charles Koffi Diby, ministre de l'Economie et des Finances, et Cissé Ibrahima Bacongo, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ont honoré de leur présence la cérémonie d'ouverture de ces assises scientifiques. Assises que M. Amadou Gon Coulibaly, ministre de l'Agriculture, co-parrain avec celui de la Recherche scientifique, a souhaité voir déboucher sur un projet national de lutte contre ce fléau. Durant les quatre jours, les experts auront, entre autres, pour les appuyer dans leurs travaux, à partager les expériences biogénétiques en matière de lutte contre le balai de la sorcière. Ils auront également droit à une présentation sur la prévention des risques et la bio sécurité : leur rôle dans les mouvements transfrontaliers des parasites et ravageurs du cacao.

Jean-Rock K-Kirine

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023