C'est une résolution qui épouse l'esprit du processus de paix qui découle de l'accord de Ouaga. Elle marque une évolution nette dans la vision de l'ONU et dans l'action que la communauté internationale entend désormais mener en Côte d'Ivoire. C'est-à-dire son retrait progressif au profit de la solution interne, la solution ivoiro-ivoirienne. La communauté internationale sort d'une logique de déstabilisation et d'imposition au profit d'une logique de respect des institutions et d'appui à l'initiative africaine. La suppression du poste de Haut représentant pour les Elections ainsi que du GTI, la perspective de réduction des contingents militaires de l'ONUCI signifie pour nous que l'ONU a décidé de s'inscrire résolument dans une logique de retrait. Qu'elle est surtout consciente que la Côte d'Ivoire est dans la voie de la paix et qu'il appartient à la communauté internationale de l'y accompagner.
Je ne crois pas que la suppression du poste du HRE constitue une menace pour la transparence des élections. Cette transparence est déjà assurée par l'ONUCI. Et lorsque viendront les élections, de milliers d'observateurs viendront en Côte d'Ivoire pour certifier et témoigner de la transparence de celles-ci. Ce n'est pas la présence d'un individu, fût-il Stoudmann, qui fera que les élections seront justes ou pas. Personnellement, je pense que sa présence créait plus de problèmes qu'elle n'en résolvait".
Propos recueillis par ASC