mardi 17 juillet 2007 par Nord-Sud

Dès sa descente d'avion, le leader du Rdr s'est soumis aux questions des journalistes portant sur l'actualité nationale.

L'attentat contre Soro


C'est odieux ce qui est arrivé. Je trouve que c'est criminel. C'est ignoble. Ce sont des choses qui ne devraient pas se produire du tout. Surtout en cette période de réconciliation, de mise en place de l'accord de paix (issu de Ouagadougou). J'ai eu (au téléphone) le Premier ministre à plusieurs occasions pour l'encourager, lui exprimer toute ma compassion. Il a été particulièrement courageux. Il m'a relaté la situation dès après l'attentat. C'était terrifiant. C'était horrible. Je souhaite vraiment que le cycle de violence s'arrête. Surtout que les commissions d'enquête prévues puissent aboutir cette fois-ci (à des résultats). Parce qu'il faut arrêter le cycle de l'impunité et de la violence. Je crois que le pays est totalement fatigué de tout cela. Je voudrais profiter de cette occasion pour présenter mes condoléances aux parents des victimes. En ce qui concerne les victimes, je les ai tous eus au téléphone. Même ceux qui sont à Paris à qui j'ai rendu visite. Je considère que c'est un acte ignoble, un acte à condamner. Je souhaite que de tels actes ne se reproduisent plus. Notre pays a trop souffert de la violence. Et cette impunité doit cesser. Je souhaite que l'enquête nationale comme l'enquête internationale aboutissent dans les meilleurs délais et que les coupables et les commanditaires soient punis selon la loi. Et surtout, j'encourage le Premier ministre et lui réitère tout mon soutien comme toujours pour qu'il continue d'aller de l'avant. Il me l'a dit et je pense qu'il est très courageux. Ce sont des moments terribles. Je considère qu'il faut effectivement qu'il poursuive ses tâches avec la détermination qu'on lui connaît pour nous permettre de faire les élections l'année prochaine. Parce que la solution de cette crise, ce sera par les élections. Il faut qu'on y arrive. Il faut qu'il s'accroche. Nous savons les dangers qui sont les siens. Mais il a tout notre soutien et toute notre affection.


Le parti de Zemogo Fofana


Il a le droit de créer son parti. Mais, ce n'est pas ce qu'il m'avait dit. C'est vous qui me l'apprenez. Quand nous nous sommes vus la dernière fois, il m'avait indiqué que jamais il n'était question de créer un parti. Je prends acte de l'information que vous venez de me donner. Il y a eu beaucoup de partis qui se sont créés ces derniers temps en Côte d'Ivoire. Le Rdr lui-même est un parti issu du Pdci. Par conséquent, les lois, les règlements et la Constitution permettent à des groupes d'individus de former un parti s'ils le souhaitent. Mais, je précise que ce n'est pas ce qu'il m'avait dit. Il m'avait dit que jamais il était dans son intention de quitter le Rdr et de créer un parti. Mais vous m'apprenez qu'il vient de créer un parti. J'en prends acte.


La sortie de crise


Les étapes sont clairement définies. Il faut absolument commencer les audiences foraines. C'est d'ailleurs à cela que nous nous attelons au niveau du Rdr. Si j'ai souvent indiqué que notre seul objectif, ce sont les élections, je le répète. Il faut faire les audiences foraines. Il faut que les magistrats soient en place. Et je félicite le Premier ministre de l'avoir fait. Que les préfets, les sous-préfets et tous ceux qui vont contribuer à démarrer les audiences foraines le fassent. Et que ceci se fasse dans les plus brefs délais. Nous avons déjà choisi l'opérateur technique à l'occasion du Cadre permanent de concertation (Cpc), le 12 juin dernier à Yamoussoukro. J'espère que l'opérateur est au travail. Et que dans les 6 mois nous aurons les cartes d'identité, les cartes d'électeur. Et 3 mois après, nous pourrons faire les élections. Il faut absolument faire les élections. J'ai été à la Maison blanche, à l'Elysée et ailleurs. J'ai vu des banques, des entrepreneurs, des investisseurs. Tant qu'il n'y aura pas des élections, notre pays ne sortira ni de la crise politique, ni de la crise économique, ni de la crise sociale. Il est important qu'on fasse des élections. Bien sûr des élections transparentes, que les Ivoiriens choisissent librement le prochain président, les prochains députés Et que le pays sorte de cette torpeur. Je crois que tous les Ivoiriens sont fatigués. Et nous avons besoin de faire des élections transparentes, de laisser la parole au peuple et que nous puissions ensemble nous mettre au travail. Parce que, vous savez, c'est abominable l'image de la Côte d'Ivoire à l'étranger. Et bien sûr encore plus abominables les souffrances dont les Ivoiriens font l'objet ces temps-ci.

Propos recueillis par Kossou Jean-Marc

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