mardi 17 juillet 2007 par Notre Voie

Parti du Rassemblement des républicains (RDR), l'ancien ministre Zémogo Fofana a rendu officiel, hier, son parti politique baptisé l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire (ANCI). Le maire de Boundiali n'a peut-être pas mesuré l'ampleur de son acte. Parce que la salle de conférence de l'Hôtel du Golf n'a pu contenir le monde qui a fait le déplacement. Les jeunes et les femmes ont voulu voler la vedette à Zémogo Fofana, président de l'ANCI qui, dans la ferveur, a pris l'engagement de répondre aux attentes des Ivoiriens. Pour le président de l'ANCI, le renouvellement de la classe politique s'impose et le rôle de sa nouvelle formation politique consiste, selon lui, à opérer une rupture avec l'existant. Il s'agirat donc pour lui, de fédérer toutes les bonnes volontés sans exclusion pour apporter des réponses aux questions de l'Education, de la Santé, de l'Emploi, du Logement et satisfaire, au dire de Zémogo, les attentes de la jeunesse ivoirienne. Sans toutefois livrer son projet de société, le président de l'ANCI a fait un réquisitoire des différentes politiques mises en ?uvre dans son pays. Il a déploré les crises récurrentes survenues dans divers secteurs d'activité jusqu'à l'avènement du multipartisme dont le bilan semble, à ses yeux, décevant. L'ANCI propose pour sa part, la démocratie libérale, la recherche du compromis, la tolérance, le juste milieu des extrêmes et l'acceptation des autres. Ce choix, a-t-il fait savoir, est la résultante d'une prise de conscience. Selon Zémogo Fofana, l'ANCI veut incarner l'espoir des Ivoiriens, surtout des jeunes excédés d'être ballottés par des courants idéologiques. Cela passera, selon lui, par la moralisation de la vie, le respect des lois, la restauration de l'autorité de l'Etat qui garantit les libertés. Il a invité toutes les personnes restées dans l'anonymat à le rejoindre à visage découvert pour cet engagement afin d'imprimer à la Côte d'Ivoire une nouvelle vision. Zémogo Fofana a indiqué que les partis politiques existants ont pris la coloration ethnique et régionale. Il a présenté l'ancien ministre Jean-Jacques Béchio comme le secrétaire général de l'ANCI. Béchio, anciennement conseiller diplomatique du président du RDR, a souligné que ceux qui sont appelés les bras cassés, les feuilles mortes, veulent sortir des bureaux climatisés pour vivre la réalité du terrain politique. Précédant M. Béchio au nom du comité d'organisation, M. Diomandé Boureïma a rassuré que les Ivoiriens vont vers la paix que rien ne peut arrêter. Faisant la lecture du manifeste de l'ANCI, Niken Doué a relevé que le culte de la personnalité a conduit à la polarisation ethnique des partis politiques.
Pour cet événement, l'ANCI a eu le soutien de l'ancien ministre Assoa Adou, membre du secrétariat général du Front populaire ivoirien. Il y était à titre personnel pour, dit-il, soutenir son ami Zémogo. Le ministre Louis-André Dakoury Tabley représentait les Forces Nouvelles. En plus du ministre Béchio, Zémégo était accompagné du journaliste Khalil Aly Kéita, de l'ancien maire RDR Amidou Sylla et du professeur Lanciné Sylla.







Benjamin Koré

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