lundi 16 juillet 2007 par Le Patriote

C'est à un kilomètre du corridor à l'entrée de la ville que les jeunes de Boundiali sont allés attendre la délégation de de la Direction de leur parti, conduite par Kafana Koné. Qui a moto. Qui en voiture et même dans des camions remorques. Il est 11h 40 minutes, la délégation arrive à leur niveau. Ils prennent les devant pour guider leurs visiteurs. Sifflets et ronflements des moteurs envahissent la savane arborée. Au rythme lent d'un cortège funèbre, ils arrivent au corridor où attendent les autorités et la notabilité de la ville. La délégation met pied à terre pour les accolades traditionnelles et fraternelles. Les membres du comité d'organisation savourent déjà leur victoire. Le cortège s'ébranle alors sur l'artère principale qui mène à la ville. Des jeunes qui ne peuvent contenir leur colère, scandent : Zémogo est mort chez nous ici, il y a longtemps, son enterrement, c'est aujourd'hui et un autre de renchérir : même dans son village à cissédougou, personne ne veut de lui . Le cortège franchit le seuil de la ville. Deux haies d'honneur se dressent aux abords de la voie. Des ADO, ADO fusent de partout. Quelques uns filment à l'aide de leur téléphone cellulaire, le long cortège. Celui-ci traverse le marché pour atteindre la concession du très célèbre Ladji Dao où un autre refrain très connu et apprécié des militants du RDR sera entendu la puissance, la puissance du RDR n'est pas bonne . De cet endroit, le cortège se dirige vers le commissariat avant de s'orienter vers l'église catholique ensuite vers l'ex CNCI. A cinquante mètres du lieu du meeting, la délégation à nouveau met pied à terre cette fois pour un bain de foule. La sécurité est mise à rude épreuve. Mais en habituée des liesses et des foules en délire, elle se fraie, avec l'aide de vaillants jeunes commis à la sécurité un chemin pour faire à pied les quelques mètres qui rallient la nouvelle gare, lieu du meeting. 12h38, la délégation regagne la tribune officielle, le calme réclamé ne viendra qu'au bout de quelques minutes d'effort. Les choses sérieuses peuvent alors commencer. En l'absence du chef de terre pour la libation, le chef de canton Koné Tiornan bénit la manifestation. A sa suite, l'imam Almamy Samassi recommande la cérémonie à Dieu. L'hymne national exécuté par la fanfare venue de Korhogo fait place à l'hymne du RDR qui est repris en ch?ur par la foule de militants et sympathisants du Docteur Alassane Ouattara. Après quoi, s'enchaînent les discours qui ont tous trois points en commun. D'abord le constat du mépris certes, mais aussi de la trahison dont Zémogo s'est rendu coupable vis-à-vis du RDR. Ensuite l'inébranlable volonté de continuer le combat et surtout la ferme conviction largement partagée de la très prochaine accession d'ADO à la magistrature suprême de l'Etat de Côte d'Ivoire. Enfin, le souci de voir les populations se rendre massivement aux audiences foraines pour être en mesure de voter tous, aux moments des élections. A 15h 41, alors que le maire Koné Sourou faisait son discours, une hyperthermie va envahir toute la foule, une voix connue de tous, sortant d'un portable est amplifiée par la sono de la cérémonie. C'est le délire et le branle bas général. Cette voix qui ne laisse aucun militant du RDR indifférent n'est autre que celle du Docteur Alassane Ouattara. Le mentor du RDR, en 3 minutes 40 secondes, s'adressera à la population de Boundiali pour lui annoncer la visite qu'il effectuera dans cette ville, pour saluer le militantisme et le courage de ce peuple et le galvaniser en le rassurant de sa victoire aux élections de 2008. A 16 h00, la dernière allocutions, celle de Kafana Gilbert prend fin par le don de la somme d'un million du président du RDR aux départements de Boundiali et Tengréla.. Boundiali, n'a pas seulement relevé un défi, Boundiali a purement et simplement "chassé" Zémogo de la ville a requis en silence un militant.

Mack Dakota

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