lundi 16 juillet 2007 par Le Patriote

Cinq soirées pour d'intenses moments cinématographiques. Ouagadougou a vécu du 4 au 8 juillet dernier au rythme du 3ème festival Ciné Droit Libre. Crée en 2005, par l'association Semfilms qui regroupe trois mordus du 7ème art, Luc Damiba, Abdoulaye Diallo et Gideon Vink, il milite, à travers la diffusion de films engagés, pour la cause des droits de l'homme et de la liberté d'expression. Ciné Droit Libre est une plateforme d'expression offerte aux cinéastes et journalistes du monde entier dont les ?uvres (des films portant sur les droits humains et la liberté de la presse) sont censurées ou ont eu des difficultés de diffusion. Ce festival se veut le cinéma qui va droit au but sur les questions liées aux droits humains et à la liberté d'expression, c'est également un cinéma qui se veut libre d'expression et d'accès. Son credo : Un film, un thème, un débat .
Pendant donc cinq jours, il a donné à voir au Centre Culturel Français Georges Méliès, à l'Université de Ouagadougou et au Ciné Wemtenga trois films que la préoccupante question de l'immigration : Un matin de bonne heure , Welcome Europa et citadelle Europe , suivi de débats autour de la thématique principale du festival, émigration, liberté d'expression et démocratie en Afrique : quels liens ? .
Véritable tribune des droits humains au Burkina le festival a abordé également d'autres thématiques comme le commerce équitable avec les films Bamako les maux de la faim , le thème de violence faite aux femmes et aux enfants à travers des films comme un papier ne peut pas tout envelopper , poussières de femmes , femmes à l'ombre . De même les droits humanitaire en période de conflits vont été évoqués par humanitaire , Invisibles children , trois filles dans la guerre , Sometimes in April . Sans oublier un clin d'?il au droit à un autre développement à travers des modèles d'hommes prônés par des ?uvres telles Sankara l'homme intègre Ki-Zerbo : identités pour l'Afrique Gandhi , et Cry freedom et à la liberté d'expression. Plusieurs panélistes notamment Mme Aminata Traoré, militante alter mondialiste et ancienne ministre de la culture du Mali, Me Jacqueline Ki-Zerbo, Dr. Marie Soleil Frère, Robin Shuffield pour n'en citer que quelques-uns ont enrichi les débats de leur expertise. Et entre deux échanges, le festival a perpétué les mémoires de deux icônes africaines : l'historien Pr. Joseph Ki-Zerbo et le cinéaste Sembène Ousmane, à travers la projection de Moolaadé , son dernier long métrage. Le festival CDL a poursuivi les projections de films jusqu'au dimanche 16 juillet où le public a pu revoir Bamako d'Abderrahmane Sissako ou découvrir Sankara, l'Homme Intègre de Robin Shuffield( Belgique).

Y. Sangaré

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