lundi 16 juillet 2007 par Notre Voie

La mise en ?uvre du volet militaire du processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire a connu des avancées notables depuis la signature de l'Accord de Ouagadougou le 4 mars 2007. Un peu plus de trois mois après sa nomination à la tête du ministère de la Défense, Michel N'Guessan Amani fait, pour la première fois, le point de l'application des dispositions de Ouaga. En outre, il explique sa perception du désarmement.

Notre Voie : Monsieur le ministre, l'actualité est dominée par l'attentat qui a visé l'avion du Premier ministre à Bouaké. Quels commentaires cet attentat vous inspire-t-il?
Michel Amani N'Guessan : Ce qui s'est passé à Bouaké est regrettable et mille fois condamnable. C'est dommage que des gens choisissent de faire la politique par la violence. Ce n'est pas cette voie-là que nous avons choisie.

N.V. : Le ministre de la Défense que vous êtes détient-il des informations sur les auteurs de cet acte ?
M.A.N. : Au niveau où je me trouve, je ne peux pas accuser un tel ou un tel autre. Des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités. Et il faut attendre les résultats de ces investigations pour pouvoir se prononcer. Je ne voudrais donc accuser personne.

N.V. : N'est-ce pas une réponse trop diplomatique quand on sait que des responsables des Forces Nouvelles ont mis en cause les forces impartiales qui étaient chargées de la sécurité de l'aéroport ?
M.A.N. : Je vous ai dit qu'il faut attendre les résultats des enquêtes. C'est mon point de vue. Par ailleurs, il est important que nous pensions aux actions que nous posons nous-mêmes dans le cadre de la sortie de crise. Au lieu d'accuser un tel ou un tel autre, la question fondamentale est de savoir si les Ivoiriens eux-mêmes sont déterminés à sortir de la crise. Je voudrais dire aux Ivoiriens que nous avons fait la guerre. Aujourd'hui, nous avons décidé d'aller à la paix. Il faut croire que la paix se fait là où il y a eu la guerre. Les responsables politiques ont pris un engagement fort. Il faut les soutenir. Il appartient donc au peuple de Côte d'Ivoire de demeurer résolument dans le sens de la recherche de la paix. Tant que nous serons sur cette voie-là, personne ne pourra nous distraire.

N.V. : Cela fait un peu plus de trois mois que vous avez été nommé à la tête du ministère de la Défense. Quel bilan à mi parcours pouvez- vous faire de l'application du volet militaire de l'accord de Ouagadougou ?
M.A.N. : L'accord dit clairement qu'il faut aller au désarmement et à la réunification des deux armées. Pour atteindre cet objectif majeur qui est en fait l'aboutissement d'un processus, l'accord de Ouagadougou nous a donné un outil essentiel qui est le Centre de commandement intégré (CCI). Le CCI a été installé. Et ses responsables ont été nommés. Pour le moment des brigades mixtes sont installées à Bangolo, N'Gattadolikro et à Zéalé. Il reste à installer à l'Ouest trois autres brigades mixtes. La réunification du pays repose sur un principe de l'accord des deux parties d'aller à la paix. Ce principe est très fort et fortement affirmé au sein des deux armées. Les politiques l'ont admis et les militaires ne font qu'exécuter. C'est ainsi que les deux armées sont représentées au sein du CCI. C'est ensemble donc que nous menons les opérations devant nous conduire à la paix. A l'Ouest, il y a eu l'acte symbolique de désarmement des mouvements de l'Ouest. Je qualifie cet acte de symbolique parce qu'il marque le début du dépôt des armes par les mouvements de l'Ouest. C'est une première opération. Elle sera suivie d'une deuxième opération dite opération consolidée.

N.V. : Comment expliquez-vous que le CCI que vous présentez comme une structure essentielle attend toujours les moyens de son fonctionnement ?
M.A.N. : L'Etat de Côte d'Ivoire donne chaque mois 300 millions FCFA pour faire fonctionner le CCI. Ensuite le CCI hérite du patrimoine du PNDDR. Par rapport au contexte de création, le CCI a un avantage sur le PNDDR. Le CCI est né de l'accord de Ouagadougou. Cet accord dit clairement que les deux armées doivent être ensemble pour le désarmement. Cela est effectif à travers la composition du CCI. Dans la 1721, le principe très fort de l'association obligatoire des deux armées n'était pas affirmé. On peut donc considérer que le PNDDR était constitué essentiellement avec les éléments d'une seule partie des deux belligérants. En l'occurrence la partie gouvernementale. C'est cette tare que le CCI vient corriger. Certes, nous ne parlons pas de dissoudre le PNDDR, mais nous allons faire une fusion pour obtenir une seule arme efficace. Aujourd'hui (NDLR : jeudi 6 juillet ), j'ai reçu les responsables du PNDDR conduits par le général Ouassénan. En réalité, il y a beaucoup d'expertises au PNDDR. Le personnel a été formé au cours de stages et séminaires. On ne peut donc pas rejeter toute cette expertise. Il s'agit de l'intégrer au CCI. C'est ce que nous sommes en train de faire. En attendant l'aboutissement de cette démarche, on a l'impression que le CCI a quelques difficultés. Mais, ces difficultés seront réglées très bientôt. Car le PNDDR a un patrimoine très important. Nous entendons rétrocéder tout ce patrimoine au CCI.

N.V. : Après plusieurs démarrages avortés, le désarmement semble aujourd'hui relégué au second plan. Qu'en est-il exactement ?
M.N.A. : Ecoutez, je crois que cela dépend de la façon dont chacun perçoit la sortie de crise, en général, et le désarmement en particulier. Certains pensent que le désarmement sera décrété. Et qu'à partir de ce décret, des actions fortes seront menées : pré-regroupement, regroupement, cantonnement, dépôt des armes, etc. C'est un point de vue. Mais, nous pensons que la volonté politique est nette aujourd'hui. Et donc, on n'est pas obligé de passer par ces étapes. Le président de la République et le Premier ministre s'étant mis d'accord pour aller à la paix. A partir de ce moment, je crois qu'il faut de façon symbolique marquer le début de ce départ à la paix. Et le début, c'est l'acte de Ouagadougou. Ensuite, la traduction dans les faits, ce sont les bûchers ou flammes de la paix. Le symbolisme du bûcher consiste à dire : Voici les armes qui ont servi à faire la guerre. Nous les déposons?. L'arme qui est brûlée traduit très bien qu'il y a dépôt d'armes. Mais ce dépôt n'est pas définitif. Alors, certains voudraient qu'on ait des sites de regroupement et autres. Nous pensons qu'après les bûchers, il faut simplement donner un temps pour l'opération consolidée. Dès ce stade, nous allons sensibiliser tous les Ivoiriens. Pour que tout porteur d'arme de façon illégale puisse la déposer dans des sites qui seront déterminés. A l'Ouest par exemple, nous avons quatre sites déjà construits par les agents de l'ONUCI. Nous n'attendons que les combattants pour déposer les armes. Une fois que l'opération consolidée sera terminée. C'est-à-dire qu'une fois que la phase de dépôt des armes et l'identification sera achevée, nous fermons donc l'opération consolidée par une déclaration de principe. Ce qui signifie que, dans le pays, plus personne ne doit porter une arme de façon illégale. A partir de ce moment, commence une troisième phase, c'est la répression. Elle consistera à poursuivre dans tous les coins et recoins du pays tous les porteurs d'armes parce que considérés comme étant dans l'illégalité. Ils auront deux semaines pour les déposer. Moi, je propose qu'on aille jusqu'à un mois pour le dépôt des armes dans les sites qui auront été répertoriés sur l'ensemble du pays. Mais, tout cela devra se faire après les bûchers. C'est pourquoi nous sommes assez déterminés. Et nous suivons avec beaucoup d'intérêt les bûchers de Bouaké et de Duékoué. Après quoi nous lancerons l'opération consolidée dans tout le pays.

N.V. : Allez-vous vous contenter de récupérer les armes qui ont servi à faire la guerre ?
M.A.N : Laissez-moi vous dire qu'on ira au-delà de l'arme qui aura servi à faire la guerre. Aujourd'hui, les armes légères circulent dans tout le pays. Il va falloir, pendant un moment bien déterminé, recenser les armes qui circulent dans ce pays. Nous identifierons leurs propriétaires, puisqu'il faudra bien les leur remettre. A un moment donné, il faudra savoir qui est détenteur d'une arme dans ce pays. Cela concerne aussi ceux qui les détiennent même de façon légale. A partir de ce moment, je crois qu'il n'est pas bon de cacher certaines vérités dans ce pays. Par exemple, il y a dans nos villages des gens qui détiennent des armes de façon illégale. Donc tous auront l'occasion de venir déposer les armes au cours de l'opération que nous allons lancer pour voir clair dans la situation nationale. Ceux qui n'ont pas de permis de port d'arme auront certainement peur de déposer leurs armes. Nous tenons déjà à les rassurer. Nous sommes dans une période exceptionnelle, où nous voulons simplement savoir combien d'armes existent en Côte d'Ivoire. Il faut bien qu'on le sache un jour. L'opération consolidée sert à récupérer les armes illégalement détenues. Mais il y aura une autre phase où nous allons également récupérer les armes légalement détenues. Donc c'est un processus qui commence. Il n'est pas mécanique. Il est long et peut-être difficile. Mais nous gardons grand espoir, d'autant que la volonté politique existe. Je puis vous dire que, jusqu'à présent, le désarmement a été difficile par manque de volonté politique. Les deux tendances n'étaient pas ensemble pour mener le processus. Aujourd'hui, plus que jamais, nous notons que la volonté politique d'aller à la paix est inébranlable. Tout le monde est d'accord. Chacun est prêt à donner sa tête à couper pour aller à la paix.

N.V. : Quelles sont les forces concernées par le désarmement ? Et comment l'opération va-t-elle se dérouler concrètement ?
M.N.A. : En fait de désarmement, il s'agira de tuer l'esprit de belligérance dans chaque camp. Il y avait un esprit de belligérance aussi bien dans les zones sous contrôle des Forces Nouvelles que dans la zone gouvernementale. L'un a agi, l'autre a réagi. Il est question aujourd'hui de tuer cette action et cette réaction. Le désarmement doit se faire beaucoup plus au niveau du mental. Sinon, l'acte de dépôt de l'arme n'est pas le désarmement. En effet, si on est obligé de déposer l'arme, on la reprend dès qu'on en a l'occasion. Or, nous constatons de part et d'autre que le désarmement psychologique est effectif. Il faut s'en réjouir. En ma qualité de ministre de la Défense, j'ai même fait une tournée dans les zones ouest, nord et centre pour inviter les populations au désarmement des esprits et à la création d'une conscience de paix sur l'ensemble du pays. Il ne faut pas poursuivre les gens pour aller chercher les armes. Il faut plutôt les éduquer à la paix. Les actes quotidiens que le ministre de la Défense pose sont des actes d'éducation à la paix qui déboucheront sur le désarmement. Dans mon cabinet, j'ai associé les militaires des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) et les Forces Nouvelles (FN). Dans ce bureau, il y a des éléments des Forces Nouvelles qui travaillent pour la Côte d'Ivoire. Dans tous les actes que nous posons, les FANCI et les FN sont associées. C'est ça le désarmement. Il n'est plus question de dire : On veut désarmer un tel ou un tel autre?. Car, si nous considérons que le désarmement est mental, alors tout le monde est à désarmer.

N.V. : La première tentative de désarmement à l'Ouest a été suspendue par le PNDDR et les forces impartiales, notamment l'ONUCI, au motif que le ratio arme-combattant était trop faible. Avez-vous pris en compte cette situation dans votre perception du désarmement ?
M.N.A. : On me parle d'une quantité d'armes qu'il faut déposer par rapport à une certaine population. Pour moi, ce n'est pas une préoccupation. Une armée n'a pas autant d'armes que de combattants. On ne saura jamais le rapport arme-combattant. A partir de quoi peut-on s'inquiéter de ce que peu d'armes ont été déposées par rapport au nombre de combattants ? Est-ce que les FANCI, les FN, les responsables des mouvements de l'Ouest sont d'accord que nous sommes en train de brûler notre pays et qu'il convient d'adopter une autre attitude? C'est le plus important. Je ne veux pas me lancer dans ce débat de ratio. Je veux plutôt parler à la conscience des Ivoiriens. Pour que nous soyons d'accord sur le fait qu'il ne faut plus que nous soyons dans une situation de belligérance. Qu'on soit du Nord, du Sud, de l'Est et de l'Ouest, il faut qu'on comprenne que l'autre est un frère. Nous nous sommes battus, mais nous ne devons plus nous battre. J'ai parlé de la récupération des armes. Ca peut vouloir dire qu'on peut avoir une arme et ne pas être dangereux pour l'autre. En fait, ce n'est pas la circulation d'une arme quelque part qui est dangereuse. Mais c'est l'esprit de belligérance qui est dangereux. Le vrai problème, c'est de tuer cet esprit de belligérance. Il ne faut pas qu'on nous entraîne dans des débats inutiles, dans ces moments difficiles. J'ai une vision très claire de ce qu'il faut faire par rapport au désarmement. Et donc je travaille avec tous les Ivoiriens. J'ai même programmé une tournée dans les zones sous contrôle des FN. Les gens pensent que je vais pour arracher les armes. J'ai dit à certains de vos confrères que le désarmement ne sera pas forcé. Car tout ce qui se trouve au niveau de l'esprit ne se force pas. On éduque l'Homme. Nous sommes dans cette phase-là. Il ne faut donc rien précipiter. Ayons simplement foi en l'avenir et en ce que nous faisons nous-mêmes. Personnellement, je reste tout à fait convaincu que nous allons nous parler comme le président Gbagbo et le Premier ministre Soro se sont parlé à Ouagadougou. Aujourd'hui, ce dialogue porte des fruits. Eh bien ce dialogue national portera des fruits.

N.V. : Quel est le nombre de combattants à désarmer ?
M.A.N. : Je ne veux pas du tout aller dans ce sens. La meilleure façon de savoir combien ils sont, c'est d'interroger les FANCI et les FN. Aujourd'hui, je connais le nombre d'éléments au sein des FANCI. Mais j'ignore celui des FN. Ce n'est pas faute d'avoir demandé. J'ai demandé, seulement la réponse tarde à venir. Dans tous les cas, je ne m'engage pas dans les équations combattants-nombre d'armes. Ce n'est pas vrai de dire qu'on doit déposer 12.000 armes parce qu'il y a 12000 combattants. Dans aucune armée au monde, il n'y a autant d'armes que de combattants. Alors combien d'armes il y a exactement ? c'est secret défense. On ne le dit pas. Ca fait partie de la guerre psychologique.

N.V. : Mais il n'y a plus de guerre ?
M.A.N. : Il n' y a plus de guerre certes, mais il y a la crise. Aujourd'hui, nous sommes en train de régler un problème fondamental. C'est la crise de confiance. Beaucoup se posent la question de savoir dans quel sens sera réglé le problème des grades. Donc on ne va pas vite en besogne, parce qu'il y a une petite guerre encore à mener.

N.V. : N'est-ce pas une guerre plus grande qui vous attend avec la réinsertion des ex-combattants ?
M.N.A. : Je crois que le chef de l'Etat a vu juste en lançant le service civique. Il est évident que, pour un pays comme la Côte d'Ivoire, on ne pourra pas recruter dans l'armée tous ceux qui ont manié les armes. Ce n'est pas possible. Le service civique est une porte de sortie pour ceux qui ne seront pas retenus dans l'armée. Et tout le reste est formé à un métier. Le Président l'a dit, cette guerre est le résultat du chômage. Si nous ne réglons pas les problèmes qui ont entraîné la guerre, alors nous retomberons dans la guerre. Le service civique vient résoudre un tant soit peu le problème de l'emploi. Nous sommes en train de travailler à la formation des ex-combattants.

N.V. : Après avoir annoncé que la question des grades sera réglée dans une semaine, vous avez reconnu que la question était délicate et que vous ne voulez pas vous précipiter au risque d'échouer. Plus de trois mois après votre prise de fonction, le problème des grades reste-t-il encore sans solution ?
M.A.N. : Aujourd'hui, on ne peut pas donner de réponse catégorique sur la question. Il va falloir faire des concessions. Les Forces Nouvelles devront abandonner certains privilèges dans lesquels elles se sont installées. Les FANCI aussi devront accepter certaines situations. C'est le prix à payer pour aller à la paix. La grande question est de trouver un compromis. Dès l'instant où ce compromis n'est pas trouvé, je ne peux pas parler avec clarté. J'avais un moment promis d'annoncer des conclusions.
Personnellement, en tant que ministre de la Défense, j'avais des propositions. Lorsque je les ai confrontées à l'avis des FN et des FANCI, j'ai dû reconnaître qu'il faut négocier. Il ne faut rien imposer au risque de créer une situation difficile à maîtriser. De part et d'autre, il y a des réserves par rapport à mes propositions. Nous sommes dans une phase importante. Je vous le dis, le règlement du problème des grades a dépassé le ministre de la Défense. Aujourd'hui, nous sommes en train de chercher une solution à Ouagadougou. Le facilitateur s'est saisi du dossier et il est en train de trouver la solution. Très bientôt, après les dernières visites du ministre Tagro à Ouagadougou, une solution sera proposée.

N.V. : Comment comptiez-vous régler le problème ?
M.A.N. : On ne donne jamais les éléments de discussion. On donne les conclusions lorsqu'il y a un accord. Sinon on ne dévoile jamais les secrets de délibération. Ce que j'ai proposé n'a pas été retenu comme solution. Mais mes propositions contiennent une partie de la solution. D'autres éléments ont été rejetés. Nous allons vers une solution consensuelle.

N.V. : Est-ce à dire que les éléments des Forces Nouvelles recevront, par exemple, des rappels de solde ?
M.N.A. : Il y a ceux qu'on peut appeler les déserteurs. Depuis, leurs salaires ont été suspendus. Par rapport aux deux lois d'amnistie, il se pose un problème de rétablissement de salaires. Certains soldats sont restés dans la situation de rébellion, malgré la première loi d'amnistie prise par le président de la République. Dès lors, il se pose la question de savoir s'il faut régulariser leurs salaires ou pas. Les concernés répondent que oui. En réalité, il se pose une question de droit. Le salaire en Côte d'Ivoire sert à récompenser une présence et à payer un service accompli. Dès l'instant où vous êtes absent pour une raison qui n'est pas acceptable, on peut dire que vous n'avez pas droit au salaire parce que vous étiez absent. C'est un débat. Mais, nous sommes en train de sortir de la crise. Il faut discuter de tous les sujets. Et le droit, ici, n'est pas de mise. Quiconque veut s'appuyer forcément sur le droit pour sortir de la crise risque de s'embourber. Aujourd'hui, que ce soit les grades, les soldes, les primes ou hauts les c?urs, il faut discuter de tout.

N.V. : Aujourd'hui où on parle beaucoup de sécurité, on se demande où vous en êtes avec le projet qui visait à doter les casernes d'Abidjan de clôtures.
M.N.A. : Des travaux ont été engagés dans plusieurs casernes pour l'accroissement du niveau de sécurité. Il faut véritablement prendre un engagement ferme dans le sens de l'amélioration des conditions de vie des militaires. Il faut affirmer que cela est une nécessité.
Dès que nous sortirons de la crise et qu'il y aura un peu de moyens, nous dégagerons de l'argent pour la réhabilitation des casernes. Et je demeure convaincu qu'avec ces mesures auxquelles s'ajoutent toutes les négociations que nous menons en ce moment, nous aurons définitivement la paix dans ce pays.


Interview réalisée par Faustin Yao K. faustinyao2000@yahoo.fr




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