lundi 16 juillet 2007 par Le Front

?'M. Drissa Ouattara, au nom de l'Etat de Côte d'Ivoire et du président de la République, nous vous élevons dans l'ordre du mérite national''. Quant à Diomandé Siaka, il a été élevé au grade du mérite ivoirien. Les deux ex-collaborateurs du Premier ministre, issus des rangs des Forces nouvelles, ont été décorés par le Grand chancelier Issouf Koné, le vendredi 13 juillet à la primature lors d'un hommage de la nation. On le voit, par cet acte hautement politique et national, le lieutenant Ouattara Drissa et le caporal Diomandé Siaka ont reçu les honneurs de la République de Côte d'Ivoire. Ce faisant, ils ont été salués puis récompensés par l'Etat dans leurs grades et fonctions pour service rendu à la nation ivoirienne. Au-delà de cette décoration, à titre posthume, des deux soldats, le président de la République, Laurent Gbagbo, vient ainsi de trancher sans coup férir le débat relatif aux grades des militaires Forces nouvelles. En effet, les grades militaires des Forces nouvelles constituent un blocage sur la voie de l'application de l'accord de Ouagadougou. Ce différend entre forces armées des Forces nouvelles et forces de défense et de sécurité ivoiriennes gêne la saine application de l'accord de Ouaga. Son règlement a donc été confié au Facilitateur, le président Blaise Compaoré. Bien avant, il a été fait cas d'une discorde entre le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, le chef d'état-major, le général Philippe Mangou et certains officiers des Fds-ci.
Mais, avec la décoration des deux ex-soldats des Forces nouvelles, Laurent Gbagbo a pris ses responsabilités. Et il ne faudrait pas se leurrer ou chercher à ressusciter les vieux démons. Le débat est ainsi clos. On ne naît pas avec des titres ou grades. Toutefois, la décoration du lieutenant Drissa Ouattara et du caporal Diomandé Siaka est en elle-même expressive. Il est connu de tous que l'on ne décore dans l'ordre ou le mérite ivoirien que des individus qui se sont illustrés de fort belle manière dans la vie de la nation. Les deux soldats ex-rebelles étaient en mission pour l'Etat de Côte d'Ivoire. Point donc de polémique sur le sujet. En bon Africain, Laurent Gbagbo a profité des cérémonies funéraires des deux soldats Fafn pour unir tous les militaires sans exclusive, sur la question. Cette lancinante préoccupation a dynamité la configuration officielle du Centre de commandement intégré (CCI). Celui-ci, mis en place par l'accord de paix de Ouagadougou, est censé unir les deux forces armées en vue d'une meilleure sécurisation de toutes les opérations qui conduisent à la paix. Le colonel Ouattara Karim des Forces nouvelles n'a jusque-là pas pris fonction au sein du CCI à cause de la polémique autour des grades. C'est au nom de la paix, condition sine qua non, du développement que le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a tranché ce débat devenu nauséeux. Au nom de cette paix tant recherchée par les Ivoiriens, quiconque remettra encore une fois de plus en cause cet acquis majeur devrait être combattu. Ce serait un ennemi de la paix et du bien-être des Ivoiriens. Le lieutenant Ouattara Drissa et le caporal Diomandé Siaka ont reçu tous les honneurs dus à leur rang de soldat. La garde républicaine a même entonné l'hymne aux morts pour eux aussi. Eux, considérés hier comme des rebelles et dont on ne voulait pas des grades. Laurent Gbagbo s'est élevé au-dessus de la mêlée pour rendre hommage à ses soldats. Le débat est donc définitivement clos !




Souanga Adam's Régis

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