lundi 16 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a reçu le samedi après midi au palais présidentiel les instituteurs. Cela, consécutivement à la grève que le MIDD (Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits) a lancée depuis le 14 juin dernier. Et qui faisait planer de sérieuses menaces sur les examens de fin d'année. On retient de cette rencontre que le président de la République s'est engagé à faire libérer les instituteurs mis aux arrêts à Bouaflé. Et invité l'ensemble des instituteurs à reprendre les cours ce matin. En contrepartie, il a promis de signer le décret. " Je prends deux mesures aujourd'hui : premièrement, vos amis qui sont arrêtés, on va les libérer. Ils ont mal fait. Par ce qu'empêcher les autres de travailler ce n'est pas ça le rôle du piquet de grève. Le rôle du piquet de grève, c'est d'expliquer le bien-fondé de la grève à ceux qui viennent au travail. Ce n'est pas de les empêcher par la force, de travailler. Donc ils ont mal fait mais je vais donner des instructions aujourd'hui même au ministre de l'Intérieur, au ministre de la Défense pour qu'on les libère le plus tôt possible. Le rôle d'un enseignant, c'est d'être en classe, ce n'est pas d'être en prison. La deuxième mesure, allez, en classe lundi matin. Et si le ministre vient me dire lundi après midi que vous êtes en classe, il me donne le décret et je le signerai. " Telles sont les deux mesures qu'il a prises devant Mesmin Komoé, secrétaire général du MIDD et ses camarades. Le chef de l'Etat a en outre lancé ceci aux enseignants : "j'espère qu'en bonne intelligence, nous saurons nous faire la passe les uns et les autres pour le bien de la société ivoirienne. Et que lundi matin, vous serez en classe pour me permettre de signer le décret. N'oubliez jamais, que la France que nous admirons, elle a été quasiment fondée par les enseignants du primaire" Avant lui, Gnélou Paul, 1er secrétaire général adjoint du SNEPPCI a pris la parole pour poser deux révérendications, l'octroi d'une indemnité contributive de logement forfaitaire de 40.000F à tous les instituteurs. Et la mise en ?uvre d'un profil de carrière des emplois à l'éducation nationale. Le secrétaire général du MIDD, à sa suite, a égrené ce qu'il juge comme injustice que vivent les enseignants du primaire. Il a prié le chef de l'Etat de "dire un mot afin que l'enseignement primaire soit sauvé". Le ministre Gilbert Bleu-Lainé, ministre de l'Education nationale a, pour sa part, expliqué les discussions engagées avec le MIDD. Non sans déplorer leurs méthodes de revendications.
L'ambiance au palais présidentiel a été, par moments, surchauffée du fait que des instituteurs ont tenté d'empêcher certains de prendre la parole ou encore, ont fustigé le comportement des autres vis-à-vis de la grève.
Paul Koffi

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