Mesmin Komoé superstar. Bleu Lainé dans ses petits souliers. Et Laurent Gbagbo qui souffle plus le froid que le chaud. Samedi, les instituteurs ivoiriens ont fait plier l'échine à la république. Pour être plus clair, disons que dans le bras de fer que le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD) a engagé avec le gouvernement, le premier groupe est sorti gagnant. "Allez en classe lundi matin. Et si le ministre vient me dire lundi après midi que vous êtes en classe, il me donne le décret et je le signerai", a déclaré Laurent Gbagbo dans son éternel français terre à terre. Certes l'enjeu de ce préalable était de taille. Il s'agissait de supplier sur un ton (faussement) paternaliste les instituteurs à reprendre le chemin des classes avant la signature du décret pour ne pas donner l'impression à la communauté que le "Woody" a abdiqué. Cela n'a échappé à personne. Pas plus que les phrases telle "n'oubliez pas que la France que nous admirons, elle a été quasiment fondée par les enseignants du primaire", prononcées pour amadouer les hôtes du jour. Dans l'exercice de charme, Laurent Gbagbo le sosie autoproclamé (cf "hélas tu me ressembles") a certes oublié de dire que la Côte d'Ivoire a été construite par les compagnons d'Houphouët-Boigny parmi lesquels de nombreux instituteurs
Prince Béganssou