samedi 14 juillet 2007 par Le Matin d'Abidjan

La directrice du bureau de l'information de l'ONUCI, Mme Marghérita Amodéo n'est pas contente du quotidien ''Le Matin d'Abidjan''. Ce qui est son droit le plus absolu. Cette charmante et adorable dame de l'ONUCI reproche à votre quotidien d'avoir écrit que ''Les primes de risque des fonctionnaires de l'ONUCI ont connu, il y a quelques jours, une augmentation vertigineuse, suite à l'attentat manqué contre le premier ministre Soro Guillaume ". Alors que, soutient-elle, ''la prime en question avait été supprimée bien avant le malheureux attentat que l'ONUCI a énergiquement condamné en son temps ". Voilà le sujet qui fâche Mme Marghérita Amodéo. Elle estime donc, selon ses propres termes que " les informations contenues dans cet article sont fallacieuses, dangereuses, injustes, malveillantes et tendancieuses ". La directrice du bureau de l'information de l'ONUCI va plus loin pour protester ''contre une telle pratique qui va à l'encontre de l'éthique professionnelle du journaliste ". Beau discours. Belle parole ? Bonne profession de foi. Mais la vérité, c'est que Mme Marghérita Amodéo ne nie pas l'existence des primes de risque à l'ONUCI. Elle ne nie pas non plus que ces primes en question ont été perçues de façon régulière, aux heures chaudes de la crise ivoirienne. Au moment où les protagonistes ivoiriens se tranchaient la tête, s'entredéchiraient. Des périodes plus meurtrières que le malheureux attentat manqué contre le chef du gouvernement, le 29 juin dernier. Aujourd'hui, Dieu merci, si la situation en Côte d'Ivoire s'est considérablement améliorée avec la signature de l'accord de Ouaga, et que les primes de risque des fonctionnaires de l'ONUCI ont été supprimées ou suspendues, il n'y a pas lieu de rougir. Et de vouloir occulter la vérité sur ces primes salissantes. Dans tous les cas.

par Pierre Lemauvais

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023