samedi 14 juillet 2007 par Nord-Sud

Quatre jours après les événements survenus dans les environs de la résidence du commandant Koné Zakaria, à la cité de l'air de Bouaké, deux versions s'opposent et se rejoignent en certains points sur ce qui est arrivé dans la nuit de lundi à mardi.

Un voisin raconte: C'était le mardi nuit entre 1heure et 2 heures, des individus qui, semble t-il, étaient embusqués dans la broussaille qui jouxte une maison en construction au quartier cité de l'air, qui appartiendrait à Zakaria Koné, ont fait feu. Deux tirs de roquettes suivis de rafales. La première roquette prend la direction du ciel, frôle un fil électrique. Ce qui donne lieu à une coupure d'électricité, qui revient aussitôt. La seconde atteint le portail du voisin, le chef Diarra. Les tirs ont duré une demi heure environ provoquant la panique au marché de nuit de la gare CK, non loin de là. Et plus rien. Le lendemain le secteur est bloqué par des éléments des Forces nouvelles. Ces derniers procèdent à des perquisitions dans les hôtels du quartier afin de saisir d'éventuels suspects. Après nous n'avons plus eu d'autres informations .

Ces faits ont provoqué des commentaires au sein des populations et dans la presse. Certains ont estimé que le mythique Koné Zakaria était dans le viseur des assaillants de la nuit de lundi au mardi dernier. Des liens sont établis entre cet incident et l'attentat du 29 juin.

Faux, nous rétorque un proche de l'ex-chef rebelle qui dit l'avoir joint au téléphone après l'incident. Il s'agit simplement d'une affaire de braquage qui a été exploitée à des fin politiciennes. Dans la nuit du lundi à mardi dernier, des individus qui opéraient dans le quartier de la cité de l'air ont essuyé des tirs de la part d'un chef militaire habitant le quartier. Ces derniers ont aussitôt riposté aux tirs du chef militaire. S'en est suivis une série de tirs et de rafales. Puisque les choses se sont déroulées dans le sillage de la résidence d'un parent du commandant que je connais. Et vu les commentaires qui ont suivi cette agression, je l'ai appelé le lendemain. Ce dernier m'a signifie qu'il n'est pas concerné par cette affaire. Au moment des faits, il n'était pas à Bouaké. Il séjournait déjà dans son fief de Séguela en compagnie de journalistes de la Rti auprès de qui vous pouvez vous renseigner . Pour corroborer ses dires, ce proche nous remet le contact du commandant afin que nous puissions l'avoir nous-même. Lorsque nous parvenons à l'avoir au téléphone dans la soirée d'hier vendredi le commandant de la zone de Séguela se prononce : Moi je ne suis pas là-bas à Bouaké. Je ne sais pas ce qui se passe. Ce dont vous parlez, je ne suis au courant de rien. Lorsque ça se passait, j'étais ici à Séguela. Si vous êtes sur place à Bouaké, renseignez-vous auprès de mon gardien. Moi je ne peux rien vous dire à partir de Séguela. Quand je serai à Bouaké, je saurai ce qui s'est passé.

Allah Kouamé
Correspondant régional

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