samedi 14 juillet 2007 par Le Patriote

Insolite ! Le mot, n'est pas fort pour qualifier la scène qui s'est produite, hier vendredi 13 juillet, à l'occasion des obsèques nationales des victimes de l'attentat du 29 juin dernier, qui se sont déroulés à la Primature. Un corps, celui de l'ex-Caporal Diomandé Siaka qui refuse de quitter les lieux de la cérémonie, plongeant dans l'émoi l'assistance. Celle-ci, demeurée, jusque- là, digne dans la douleur, finit par craquer. En voyant cette scène. Plusieurs personnes fondent en larmes, quand d'autres, derrières des mouchoirs, tentent vainement de contenir les leurs. Alors que la cérémonie venait de prendre fin et que les porteurs des corps se dirigent vers la sortie, le cercueil de Diomandé Siaka, quittent le tapis rouge qu'ils avaient emprunté au paravent pour se diriger vers la loge des officiers supérieurs nationaux et celle des forces impartiales. Stupeur dans la foule. Les spéculations ont envahi l'assistance, avant de parcourir la ville. Vous voyez, le jeune Diomandé nous prouve qu'il n'est pas mort d'une mort naturelle , a-t-on attendu dans la foule. De divers endroits du pays, notre téléphone n'a cessé de crépiter pour vérifier la véracité des faits. Quand d'autres indiquent que, si Diomandé Siaka n'avait pas été empêché, il aurait désigné son tueur, qui devait être dans l'assistance. Dès que le cercueil a commencé "sa sortie de route", un militaire ainsi que les porteurs, ont vigoureusement supplié Diomandé de regagner le corbillard. Finalement, un groupe de militaires, venus en grand nombre, se sont rués sur le cercueil pour obliger le corps à entrer dans corbillard. Ce qui fut fait, avant de prendre la direction de l'aéroport où il doit embarquer pour Bouaké afin d'y être inhumé. Dans le pays profond, selon plusieurs sources, ce genre d'évènements ne sont pas rares et sont un moyen typiquement local pour dénicher les sorciers, les meurtriers. Les tenants de la thèse traditionaliste souhaitaient que Diomandé Siaka aillent jusqu'au bout. Mais, il a manqué, de justesse, de designer ses meurtriers. Que se serait- il passé, si tel avait été le cas
?

Thiery Latt (Stagiaire)

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