samedi 14 juillet 2007 par Fraternité Matin

Deux jours durant et ce, à l'initiative du Conseil général d'Aboisso, Son Excellence Daniel Kedem, ambassadeur d'Israël, a instruit 38 coopératives sur la planification agricole et la gestion des coopératives. Venus de divers départements et villes du pays, les 120 participants se sont, au cours de ces 48 heures d'échanges, abreuvés à la source de l'expérience et de la science israélienne en matière de modernisation agricole. On retiendra de l'épluchage des deux thèmes inscrits à l'ordre du jour de cette rencontre, la nécessité sinon l'urgence d'une modernisation de l'agriculture dans les pays du tiers-monde et plus spécifiquement de celle de la Côte d'Ivoire. Un saut qualitatif qui aura pour avantage d'accroître la productivité, d'améliorer le quotidien des paysans à travers une amélioration conséquente des grains issus de la vente de leurs produits. Dès lors qu'ils auront une meilleure lisibilité du marché. Toutefois, la réalisation de cet objectif ne doit pas être un saut dans l'inconnu. Car à l'horizon, se dresse, incontournable, le défi de la planification. Qui pour Son Excellence Daniel Kedem, s'avère être un ensemble de problèmes de base à résoudre avant toute action. La prise en compte de la croissance démographique, de la raréfaction des terres et des ressources en eau, de l'appauvrissement des sols et de leur fertilisation, sont parmi les variables de l'équation de la planification agricole, celles qui requièrent une attention particulière. Avec au centre de tout, le mur des habitudes culturelles ou de la mentalité. Tant il est vrai que le paysan a de tout temps été réfractaire au changement.
L'instructeur a fait admettre à ses auditeurs que toute planification revêt quatre aspects. Il s'agit des aspects politique, institutionnel, économique et technique. L'effort de conceptualisation et d'orientation ne prendra tout son sens que dans sa mise en application dans un cadre de regroupement à but coopératif. De là, la nécessité pour les paysans d'évoluer au seind'une structure formelle qui a ses règles et ses exigences. L'union aura pour avantage, a dit Son Excellence, de rompre le cercle vicieux de la faiblesse de productivité du sous-emploi, de la faiblesse d'investissement et partant, de la paupérisation de cette masse. L'ultime objectif étant de donner la place qui lui revient au paysan dans les pays à vocation agricole. Pour situer l'intérêt et la portée du séminaire, l'hôte de la rencontre, le président Aka Aouélé, a souhaité que les échanges fructueux issus du séminaire puissent permettre aux coopératives de rentabiliser et d'accroître les ressources villageoises. Soulignant ainsi le rôle des coopératives dans la créations d'emplois. Se félicitant de la grande mobilisation des participants, parmi lesquels on notait la présence effective d'autres présidents de Conseils généraux et de maires, le président Aka Aouélé a émis le v?u que le partenariat soit sans cesse revalorisé entre les collectivités territoriales et les différents partenaires au développement.

Arsène Kanga
Correspondant Régional

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