samedi 14 juillet 2007 par Le Front

L'émotion était à son comble, hier, à la primature. La panique et la stupéfaction aussi. En effet, une pratique peu ordinaire de nos jours s'est produite à la cérémonie d'hommage aux morts de Bouaké. Dans l'Afrique traditionnelle et mêmL'émotion était à son comble, hier, à la primature. La panique et la stupéfaction aussi. En effet, une pratique peu ordinaire de nos jours s'est produite à la cérémonie d'hommage aux morts de Bouaké. Dans l'Afrique traditionnelle et même contemporaine, il a souvent été question de cercueil, ou encore de défunt qui désigne son ou ses assassin (s) entraînant de force les porteurs de la dépouille dans la foule. Des fois, dit-on, l'acte est provoqué. C'est-à-dire que le port du cercueil ou de la dépouille mortuaire est demandé par les anciens pour permettre au défunt de désigner celui qui l'a tué, mystiquement s'entend. Mais, selon certaines explications, le défunt lui-même, non content qu'on ait peut-être écourté sa vie, prend sur lui la décision d'exposer son assassin lorsque celui-ci est présent sur les lieux. Doit-on comprendre l'acte d'hier comme un refus du caporal Diomandé d'aller de la primature qu'il a servie, avec abnégation ou comme une volonté de désigner celui par qui son malheur est arrivé ?
En tout cas, c'est qu'hier, le Premier ministre, pour clore la cérémonie, avait remis le drapeau national, les distinctions de l'Etat de Côte d'Ivoire, les dépouilles à chacune des familles de victimes décédées. Les deux membres du protocole d'Etat, Doumbia Sékou et Sérifou Souleymane devraient reposer au cimetière de Williamsville après la prière mortuaire à la mosquée de la Riviera III, quant aux dépouilles du lieutenant Ouattara Drissa, chef de la Sécurité du Premier ministre et du caporal Diomandé Siaka, garde du corps du chef du gouvernement, elles devraient regagner aussitôt Bouaké par voie aérienne. Le chef de la sécurité devant être inhumé, selon le gouvernement, demain à Foumbolo (Dabakala) et le garde du corps aujourd'hui même à Bouaké.
Alors que les porteurs (six agents des forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire par cercueil) emportaient vers des quatre (4) corbillards pour le transfert des corps à l'aéroport Félix Houphouet-Boigny d'Abidjan pour les deux militaires et à la mosquée de la Riviera III pour les deux autres membres du protocole, il s'est produit ce que nul ne pouvait comprendre à Abidjan, en pleine agglomération. Le cercueil du caporal Diomandé Siaka qui suivait celui du lieutenant Ouattara Drissa, une fois devant les autorités (Président, Premier ministre, membres du gouvernement) a refusé d'avancer. Créant toutes sortes de difficultés aux six (6) solides gaillards commis à la tâche en vue de conduire le cercueil au véhicule des pompes funèbres. Alors qu'au même moment, les porteurs des trois (3) autres cercueils avançaient sans grande difficulté vers les corbillards, le cercueil du jeune militaire de 36 ans fit volte-face tournant ses porteurs en rond et tentait même de les diriger vers les officiels qui ne manquaient pas de se regarder les uns les autres, étonnés. C'était la stupéfaction totale. Des femmes dont la présidente des femmes du Rdr et des agents de la primature fondèrent en larmes. ?'On en entendait parler'', s'est exclamé quelqu'un dans la foule, tout près de nous. Mais, poursuit-il, ?'c'est la première fois que je vois cela de mes propres yeux''. Juste derrière ceux qui luttaient contre la direction que le cercueil voulait leur imposer, se trouvait un officier de l'armée qui avait certainement compris ?'le jeu'' de Diomandé Siaka. ?'Allez-y, allez-y, allez-y'', ordonnait d'une voix forte l'officier. Avec le drapeau national en main, l'aîné du caporal Diomandé, pleurant à chaudes larmes, n'arrivait pas à se retenir. L'injonction de l'officier des Fanci a fini par payer, puisqu'au bout du compte, le caporal Diomandé a regagné, non sans peine, ?'la voiture'' qui l'attendait. Ouf ! pouvaient enfin s'essouffler certains qui commençaient à être pris de peur. Ouattara Abdoul Karim
e contemporaine, il a souvent été question de cercueil, ou encore de défunt qui désigne son ou ses assassin (s) entraînant de force les porteurs de la dépouille dans la foule. Des fois, dit-on, l'acte est provoqué. C'est-à-dire que le port du cercueil ou de la dépouille mortuaire est demandé par les anciens pour permettre au défunt de désigner celui qui l'a tué, mystiquement s'entend. Mais, selon certaines explications, le défunt lui-même, non content qu'on ait peut-être écourté sa vie, prend sur lui la décision d'exposer son assassin lorsque celui-ci est présent sur les lieux. Doit-on comprendre l'acte d'hier comme un refus du caporal Diomandé d'aller de la primature qu'il a servie, avec abnégation ou comme une volonté de désigner celui par qui son malheur est arrivé ?
En tout cas, c'est qu'hier, le Premier ministre, pour clore la cérémonie, avait remis le drapeau national, les distinctions de l'Etat de Côte d'Ivoire, les dépouilles à chacune des familles de victimes décédées. Les deux membres du protocole d'Etat, Doumbia Sékou et Sérifou Souleymane devraient reposer au cimetière de Williamsville après la prière mortuaire à la mosquée de la Riviera III, quant aux dépouilles du lieutenant Ouattara Drissa, chef de la Sécurité du Premier ministre et du caporal Diomandé Siaka, garde du corps du chef du gouvernement, elles devraient regagner aussitôt Bouaké par voie aérienne. Le chef de la sécurité devant être inhumé, selon le gouvernement, demain à Foumbolo (Dabakala) et le garde du corps aujourd'hui même à Bouaké.
Alors que les porteurs (six agents des forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire par cercueil) emportaient vers des quatre (4) corbillards pour le transfert des corps à l'aéroport Félix Houphouet-Boigny d'Abidjan pour les deux militaires et à la mosquée de la Riviera III pour les deux autres membres du protocole, il s'est produit ce que nul ne pouvait comprendre à Abidjan, en pleine agglomération. Le cercueil du caporal Diomandé Siaka qui suivait celui du lieutenant Ouattara Drissa, une fois devant les autorités (Président, Premier ministre, membres du gouvernement) a refusé d'avancer. Créant toutes sortes de difficultés aux six (6) solides gaillards commis à la tâche en vue de conduire le cercueil au véhicule des pompes funèbres. Alors qu'au même moment, les porteurs des trois (3) autres cercueils avançaient sans grande difficulté vers les corbillards, le cercueil du jeune militaire de 36 ans fit volte-face tournant ses porteurs en rond et tentait même de les diriger vers les officiels qui ne manquaient pas de se regarder les uns les autres, étonnés. C'était la stupéfaction totale. Des femmes dont la présidente des femmes du Rdr et des agents de la primature fondèrent en larmes. ?'On en entendait parler'', s'est exclamé quelqu'un dans la foule, tout près de nous. Mais, poursuit-il, ?'c'est la première fois que je vois cela de mes propres yeux''. Juste derrière ceux qui luttaient contre la direction que le cercueil voulait leur imposer, se trouvait un officier de l'armée qui avait certainement compris ?'le jeu'' de Diomandé Siaka. ?'Allez-y, allez-y, allez-y'', ordonnait d'une voix forte l'officier. Avec le drapeau national en main, l'aîné du caporal Diomandé, pleurant à chaudes larmes, n'arrivait pas à se retenir. L'injonction de l'officier des Fanci a fini par payer, puisqu'au bout du compte, le caporal Diomandé a regagné, non sans peine, ?'la voiture'' qui l'attendait. Ouf ! pouvaient enfin s'essouffler certains qui commençaient à être pris de peur.




Ouattara Abdoul Karim

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