Les quatre collaborateurs du Premier ministre, décédés dans l'attentat manqué contre Guillaume Soro le 29 juin dernier à Bouaké ont reçu, hier dans la matinée à Abidjan, l'honneur de la nation. Il s'agit des protocoles d'Etat en service à la primature, Doumbia Sékou et Sérigou Souleymane, puis du lieutenant Ouattara Drissa, chef de sécurité et du caporal Diomandé Siaka garde du corps du Premier ministre. Leurs dépouilles mortuaires transportées par des policiers, gendarmes et militaires issus des forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (Fds-Ci) sont arrivées peu après à 11 h GMT à l'esplanade de la primature où elles ont eu droit à des honneurs militaires. Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Soro, plusieurs membres du gouvernement, parents, amis, collègues et connaissances des quatre victimes décédées ont assisté à cette cérémonie où l'on a constaté émotions et affliction dans la foule. Ouattara Largaton, directeur de cabinet adjoint du Premier ministre par ailleurs secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, a indiqué dans son oraison funèbre que ses collaborateurs sont morts à la tâche, au champ d'honneur. Poursuivant, il a exprimé toute la reconnaissance du chef de l'Etat au Premier ministre dans cette douloureuse épreuve. Sans oublier également tous ceux qui les ont connus et aimés. Retraçant les différentes carrières de chacun d'eux, Ouattara Largaton a ajouté que leurs collègues gardent d'eux un meilleur souvenir. Après l'oraison funèbre, place a été faite à la cérémonie de décoration à titre posthume des quatre victimes décédées dans l'attentat du 29 juin à Bouaké (lire l'encadré). Le Premier ministre Guillaume Soro a procédé par la suite à la décoration à titre posthume, à la remise des drapeaux aux couleurs nationales et des dépouilles aux différentes familles. Les dépouilles mortuaires de l'ex-lieutenant Ouattara Drissa et de l'ex-caporal Diomandé Siaka ont été convoyées, hier par avion à Bouaké où elles recevront les hommages et honneurs militaires, ce matin, à la place du carnaval avant de les conduire à leur dernière demeure.
Déless Goué