Les autorités de la BAD ont été rassurées par le Premier ministre Soro Guillaume sur sa volonté de s'inscrire résolument dans le processus de réconciliation en cours. Le professeur Tchétché N'Guessan, administrateur de l'institution pour la Côte d'Ivoire en est certain.
Il n'y a pas d'inquiétude à se faire quant au retour de la BAD en Côte d'Ivoire. L'assemblée annuelle de l'institution tenue du 16 au 17 mai dernier à Shangaï, en Chine, avait mis fin aux débats sur la question. La BAD devrait quitter son siège de relocalisation temporaire de Tunisie où elle a été transférée depuis 2003 pour regagner son siège social d'Abidjan dès avril 2008. Le ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, M. Bohoun Bouabré qui a pris part aux assises, s'est voulu lui aussi rassurant sur ce fait. Le plaidoyer de la Côte d'Ivoire a été entendu par le conseil des gouverneurs de la Banque, avait indiqué le ministre d'Etat, à la presse à Abidjan. Les gouverneurs ont salué l'accord de paix signé en mars dernier entre le camp présidentiel et la rébellion. La BAD ont noté que cet accord signé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, constitue un réel espoir pour une sortie de crise définitive et durable en Côte d'Ivoire. La banque a également relevé que la Côte d'Ivoire a su résister à la crise. Et que sa capacité à rebondir est réelle. Mais voilà que cet accord de Ouaga vient d'être quelque peu mis à mal par l'attentat manqué de Bouaké, fief de la rébellion, perpétré par des personnes non encore identifiées, contre le Premier ministre Soro guillaume. La BAD a naturellement marqué son inquiétude. Le nouvel administrateur de la BAD pour la Côte d'Ivoire, le professeur Tchétché N'Guessan, a donc jugé utile de venir s'imprégner de la situation. Mercredi dernier, il a été reçu par le Premier ministre à Abidjan. "J'ai été interpellé. Je suis venu en consultation avec les autorités de la BAD. Le Premier ministre nous a rassurés. La Côte d'Ivoire ne se détournera plus de la paix ", a souligné le professeur Tchetché N'Guessan. Cette assurance donnée par le chef du gouvernement sera portée à la connaissance du groupe de la BAD. Rien donc ne devrait pouvoir les amener à continuer d'entretenir le scepticisme.
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