Le syndicat national de l'enseignement primaire public de Côte d'Ivoire (SNEPPCI) et le Syndicat autonome de l'enseignement primaire public de Côte d'Ivoire (SAEPPCI) représentant les deux plus grandes organisations syndicales, au terme de leurs assemblées générales extraordinaires respectives, ont appelé à la reprise des cours. Ce, parce qu'elles n'ont pas lancé d'une part de mot de grève et d'autre part pour sauver l'année scolaire en évaluant les tout-petits. Pour nous apercevoir de l'effectivité de la reprise des cours après l'appel des responsables des syndicats non grévistes, notre équipe s'est rendue à l'EPP Marcory située dans les environs de l'église Sainte Thérèse. Dans cette école, toutes les salles de classe étaient fermées. Et ce, malgré la présence de quelques instituteurs et des écoliers qui ont bien voulu répondre à l'appel de leurs organisations syndicales. A Treichville, à l'école régionale, on a aussi noté la présence des enseignants et des élèves. Dans cette école, des enseignants des classes de CM2 ont dispensé les cours, cependant les classes intermédiaires sont restées fermées. Renseignement pris, c'est parce que ces classes avaient fini leurs compositions. Dans la commune de Cocody, notamment à l'EPP Azur 2000 du Plateau Dokui, selon des informations recueillies sur place, des enseignants militants du mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit (MIDD) auraient brutalisé M. Sébry Kouakou Lazare, instituteur dans ledit établissement. Nos sources ont révélé que dans cette école, outre la violence perpétrée sur cet instituteur, les militants du MIDD auraient brûlé des livrets scolaires des élèves. Selon des informations, la reprise des cours a été timide, mais elle atteindra sa vitesse de croisière dès le lundi prochain. Les enseignants ont surtout demandé au ministre de l'Education nationale de prendre toutes les dispositions sécuritaires nécessaires pour leur permettre de vaquer tranquillement à leurs occupations. Ce, afin de permettre une mise à niveau des candidats au concours d'entrée en 6è et l'examen du CEPE, ont-ils plaidé. Selon d'autres sources, si la reprise a été timide dans le district d'Abidjan, les cours se sont déroulés sans heurts dans certaines villes telles que Gagnoa, Bassam, Bonoua, Issia, Lakota, Oumé, Daloa, Bongouanou. Mais à Divo, Sinfra, les écoles n'ont pas fonctionné. Et on pense que la reprise des cours sera effective le lundi prochain.
GAS