vendredi 13 juillet 2007 par Le Matin d'Abidjan

Les chauffeurs de Woro-Woro assurant la ligne Adjamé-Attécoubé n'ont pu effectuer leur service de transport urbain hier. Et pour cause, plus de la majorité des véhicules, 59 au total, ont été endommagés au cours de la descente répressive des éléments du CeCos le mercredi dernier dans cette zone.

Les populations d'Adjamé-Attécoubé ont dû trouver hier un autre moyen pour se déplacer. Les Woro-Woro assurant la liaison entre ces deux communes ont interrompu le travail momentanément à la suite de la descente répressive des éléments du Cecos qui ont saccagé 59 véhicules de transport le mercredi dernier, a révélé Kamaté Mamadou, porte-parole des chauffeurs dont les véhicules ont été saccagés. A sa suite, M. Traoré Souleymane, l'un des responsables syndicaux de cette ligne, a confirmé cette information. Pour M. Kamaté, en dehors des 59 véhicules saccagés, les 20 autres qui ont échappé à la furia des agents du Cecos ne peuvent pas assurer le transport des passagers. En outre, a-t-il affirmé, conformément aux instructions du Dg de l'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC), M. Bakayoko, les transporteurs dont les véhicules ont été endommagés sont en train de mener les démarches pour la constitution des dossiers en vue de la réparation de leurs véhicules. Au cours de la réunion de crise qui s'est tenue avant-hier juste après ces incidents, au siège de l'OIC, M. Bakayoko leur a demandé de constituer ces dossiers avec preuves à l'appui afin qu'il les transmettent au ministre des Transports. En attendant les résultats de leurs démarches, certains transporteurs comme c'est le cas de M. Kamaté, ont entrepris de réparer eux-mêmes leurs véhicules. Personne ne sait pendant combien de temps la ligne sera fermée, ont répondu nos interlocuteurs. M. Traoré que nous avons eu au téléphone hier après-midi nous a confié qu'ils étaient en réunion sur la question. Aucune résolution n'avait été prise au moment où nous mettions sous presse. Aussi avons-nous joint le Cecos. Notre interlocuteur a assuré qu'une conférence de presse se tiendra dans les jours à venir pour situer la population sur les faits et les résolutions prises. En revanche, durant la réunion de crise qui s'est tenue le soir des faits au siège du Cecos, le premier responsable de cette structure, le colonel Major Guai Bi Poin, excédé par cette énième bavure de ses éléments avec les transporteurs aurait rappelé à ses agents que leur mission principale est de lutter contre le grand banditisme. Il est à souhaiter que cette sortie se traduise par l'annonce de mesures visant à ramener son unité à l'ordre. Parce que leurs agissements sur le terrain ont déjà sévi à Koumassi carrefour Campement l'année dernière. Durant leur descente, environ 40 ''Woro-Woro'' ont été saccagés. A ce jour, témoigne un habitant du quartier, ils sont interdits de contrôler ces véhicules dans cette zone. Il est temps que les choses soient recadrées avant qu'un sérieux débordement n'intervienne pour troubler le processus de paix en cours. Car il faut le reconnaître, le secteur du transport est un domaine très sensible.

CAROL OFFI

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