Je suis parti au RDR, j'ai vu et j'ai entendu. Aujourd'hui, je reviens à la maison auprès de mon ami et frère Laurent Gbagbo. N'en déplaise aux esprits chagrins?. Ces propos sont de Georges Coffi, ancien militant du Front populaire ivoirien (FPI) qui avait claqué la porte au profit du Rassemblement des Républicains (RDR) après une courte escale à l'ex-Renaissance. Celui qui était secrétaire national à la Mobilisation du RDR est donc de retour dans sa famille d'origine. Avant Georges Coffi, c'est le frère aîné du Premier ministre Affi N'Guessan, Kouamé Oi Kouamé, qui a rompu avec le RDR pour retourner à son premier choix, le FPI.
Et comme il n'y a jamais deux sans trois, c'est au tour de Charles Blé Blé, ex-maire FPI de Saïoua, qui avait lui aussi claqué la porte pour créer un mouvement dont les prises de position le rapprochaient du parti d'Alassane Ouattara, de revenir à la case départ. Au moment de leur départ, certains accusaient le président Gbagbo, alors chef du FPI de dérive droitière, quand d'autres l'accusaient de dérive dictatoriale. Aujourd'hui, toutes ces personnes reviennent, alors que ni le président Gbagbo, ni le FPI n'ont changé. La seule leçon que peut donc inspirer leur retour est que c'est bien Gbagbo et le FPI qui étaient dans le vrai, si tant est que les raisons avancées au moment de leur départ étaient réellement d'ordre idéologique. C'est la raison pour laquelle il faut saluer le courage de toutes ces personnes qui, en décidant de revenir au FPI, reconnaissent qu'ils avaient eu tort de partir. Car, le plus important dans la vie d'un homme n'est pas de ne jamais tomber, mais de pouvoir se relever quand il tombe. Il y a donc plus de mérite à reconnaître qu'on s'était trompé qu'à persister dans l'erreur par orgueil. Les militants du FPI doivent donc accueillir à bras ouverts ces anciens-nouveaux militants qui ont décidé de revenir à la maison.
Boga Sivori bogasovori@yahoo.fr