vendredi 13 juillet 2007 par Fraternité Matin

Le ministre de la Défense, Michel Amani N'Guessan, rencontre lundi prochain, au Conseil économique et social (CES), au Plateau, à 17 heures, les partenaires du processus de désarmement des ex-combattants dans la région de l'Ouest. Il s'agit du Centre de commandement intégré (CCI), de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et des élus. C'est ce qui ressort du communiqué émanant du ministère et dont copie a été transmise à notre rédaction hier. Selon le cabinet, la séance de travail est une occasion pour le ministre et ses hôtes d'accorder leurs violons avant la relance de l'opération. Pour l'heure, aucune date n'est encore fixée, indique la même source avant d'ajouter que le ministre y songe. Cette phase, baptisée opération de consolidation, vise à renforcer les acquis politiques et militaires obtenus suite à la visite effectuée par le Président de la République, Laurent Gbagbo, à Guiglo, le 19 mai dernier. Cérémonie au cours de laquelle il a reçu des mains des leaders des ex-combattants un millier d'armes et suivi d'un bûcher.

Une polémique avait éclaté au lendemain de cette visite du fait de l'utilisation du don de 280 millions du Président aux différents mouvements et la non implication du CCI, de l'ONUCI et de la Primature dans le processus. Après concertation, il avait donc été convenu de renforcer le travail réalisé en confiant la suite du travail au CCI qui hérite, depuis l'Accord de Ouagadougou, des prérogatives du Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (PNDDR) dans son volet désarmement. Ainsi, la relance devrait se faire en tenant compte du schéma habituel du PNDDR qui consiste à désarmer individuellement les ex-combattants, à les recenser en vue de leur réinsertion et à leur remettre un kit. Ce programme qui devait se faire depuis fin juin a été retardé jusqu'à l'attentat manqué contre le Premier ministre, Guillaume Soro, le 29 juin, à Bouaké.

La réunion de lundi prochain entre dans le cadre des décisions prises lors du Conseil des ministres du 11 juillet, demandant l'application intégrale de la matrice d'action de sortie de crise. Ainsi, il a été décidé des mesures nécessaires à la poursuite sans relâche dans la voie de la mise en ?uvre de l'Accord de Ouagadougou, seule voie de sortie de crise. L'objectif étant de consolider le processus en cours, d'accélérer la mise en oeuvre de l'Accord de Ouagadougou et de témoigner de sa volonté de poursuivre les actions de sortie de crise.

Paulin N. Zobo

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023