vendredi 13 juillet 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Pour sa première sortie en terre méditerranéenne, le nouveau président français, Nicolas Sarkozy a eu du mal à se faire remarquer. En Algérie, Tunisie, Maroc, tout le monde, pour le moment n'est pas Jacques Chirac, "ami personnel" de Bouteflika, Ben Ali, ou le Roi Mohamed VI du Maroc. Pour son "examen de passage" à Alger, Nicolas Sarkozy n'a pas bien lu sa copie de la diplomatie franco-algérienne "brouillée" depuis 1962. Le manuscrit qui traite de la présence française en Algérie, avant et après l'indépendance, reproche aux Français leur mépris pour les Algériens, qui ont combattu pour la libération de la France. Cette partie de l'histoire franco-algérienne, n'a jamais été tolérée par les historiens et intellectuels algériens. Nicolas Sarkozy devrait revoir ce "masque" qui ne trompe personne en Algérie. Mais, la France n'a jamais pris en compte ce parcours de l'histoire Franco-Algérienne Sans parler de ce que Nicolas Sarkozy, lui-même ajoute que le "temps de se confesser" est dépassé Un chef d'?uvre de Nicolas Sarkozy pour les Algériens. Le chef de l'Etat algérien, Bouteflika, comprend tout de suite, que la "relève" tant attendue à l'Elysée, n'a pas encore sonnée. Mais Nicolas Sarkozy, qui sort "fraichement de la couverture chiraquienne" reste tout de même encore dans la logique imparable de la politique africaine de la France. Pour le moment le mécanisme de l'Elysée reste inchangé. A Algérie, Nicolas Sarkozy n'a pu s'imposer, et à tout de suite "battu" le chapitre de l'Economie, à la façon d'un jeu de carte, en faveur de gaz de France. Mais, le message ne passera pas, malgré la finesse de langage et la grande éloquence du jeune président français, qui évoquera davantage les bienfaits de l'économie entre Alger et Paris. En clair le voyage de Nicolas Sarkozy en Algérie n'a pas été préparé. Autre échec, Nicolas Sarkozy et sa verve étonnante ne se rendront pas au Maroc, pour justifier son opération de charme pour la réussite de l'Union de la Méditerranée. En vérité, le Roi Mohamed VI n'a pas apprécié que Nicolas Sarkozy débute son voyage d'Etat dans l'Union de la Méditerranée, par l'Algérie. Pour le royaume du Maroc, le "geste" de Nicolas Sarkozy est une violence politique, et une "humiliation" diplomatique, dans le cadre du règlement du conflit du Sahara occidental. L'Algérie, depuis le début du conflit du Sahara occidental en 1975, héberge le gouvernement de la République arabe Sahraouie démocratique. Le prix à payer Nicolas Sarkozy ne viendra pas à Rabat. Une incidence diplomatique, qui permet toujours à l'opinion africaine de mesurer la distance diplomatique entre Alger et Rabat. Du temps de l'ardeur des combats au Sahara Occidental entre Marocains et Sahraouis, la France avait toujours soutenu le Maroc. Le Roi Mohamed VI n'a pas reçu, Nicolas Sarkozy, parce que le jeune souverain pense que le nouveau locataire de l'Elysée s'est lourdement trompé. C'est bien, cette confusion de sentiments qui électrise aujourd'hui les points de vue français et marocains. Très certain, le Sahara occidental intéresse la France, mais la présence "diplomatique massive" des Américains dans les négociations, gêne l'Elysée, qui s'est, elle-même mise en "disgrâce" par son silence sur le dossier du "sable". Dans la foulée des différentes résolutions sur le Sahara occidental, la France a toujours appliquée son style diplomatique classique, en usant de beaucoup de prudence dans l'interprétation des textes de l'Onu Le président français, sait maintenant que l'union de la Méditerranée, sera une véritable zone de turbulences diplomatiques. Nicolas Sarkozy, vient d'encaisser le choc. Reste que l'essentiel du combat de la France dans la mise sur pied de l'union de la Méditerranée se jouera au c?ur du Sahara occidental. La leçon ? La percée de Nicolas Sarkozy du Sahara occidental, par l'Algérie, est ressentie au Maroc Comme une "trahison".

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