vendredi 13 juillet 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Les Ivoiriens surtout les souscripteurs des maisons de placement d'argent n'ont pas encore fini "de sécher leurs larmes" pour avoir perdu leurs "investissements" qu'un autre phénomène pointe le nez : les banques virtuelles. E-gold, e-bullion, neteller, sont des sites internet utilisés de plus en plus comme solution électronique qui permettent tous de faire transiter de l'argent par l'Internet. Ces banques "électroniques" ou virtuelles peuvent être utilisées par n'importe quel individu partout dans le monde sans payer véritablement de taxe ou sans se déplacer. Il suffit d'avoir une carte électronique ou intelligente et d'ouvrir un compte. Pionnier dans le secteur de la monnaie électronique, e-gold permet de vendre, acheter un objet par internet ou de faire un transfert d'argent sans frais ou très peu (0,5 dollar maximum) à la différence de Western Union, Money Gram, Money Express qui perçoivent des commissions. Le phénomène qui a commencé dans les pays anglophones (aux Etats-Unis, Angleterre) a gagné la France avant de se retrouver en Afrique surtout au Ghana, au Nigeria et en Afrique du sud. Depuis 2006, la Côte d'Ivoire a vu s'augmenter le nombre des férules de e-currency (le mot currency signifie devise en anglais, donc le e-currency est une dévise électronique sur Internet). Cela peut se faire sept jours sur sept à condition d'avoir un ordinateur connecté à un Internet. Il se trouve que le client peut récupérer l'argent accumulé sur ses comptes virtuelles dans son compte en banque ou acheter sur des sites internet marchands des produits ou des services. Avec la crise qui prévaut en Côte d'Ivoire et avec l'insécurité galopante ce système connait un succès. Les cybercafés, les domiciles sont transformés en banques virtuelles. "Travaillez à la maison", "gagnez plus d'argent sans bouger", sont souvent les messages publicitaires utilisés pour attirer les clients. Mais la barrière linguistique (la plupart des sites sont en anglais) ne facilite pas les transactions. A Abidjan, Cashor club est de loin l'une des structures la plus connues évoluant dans le secteur des banques virtuelles. De la vente et à l'achat de devise Cashor-club s'est retrouvé dans le secteur des MLM (Multi Level Marketing) marketing de niveau, marketing à paliers multiples. De fait, il s'agit de vente de façon pyramidale. Mais, personne ne peut dire si le Cashor-club paie les taxes et les impôts. D'autres structures agissant dans le secteur, ont mis la clé sous paillasson et crée des problèmes. Cashor-club seul continue de sévir, et cela inquiète. "L'adhérent" perçoit des commissions sur l'achat de ses filleuls. Plus on monte au niveau des paliers de la pyramide, plus on gagne beaucoup. Selon Kouassi Lambert, patron de Cashor-club les HLM sont des solutions de payement online sur Internet. "Vous pouvez être votre propre patron dans une affaire rentable et fiable et à domicile", a-t-il expliqué. Pour lui, c'est une façon de lutter contre la pauvreté et de créer de l'emploi pour les Ivoiriens. Mais, des agents des banques classiques et institutions financières se plaignent et jugent ces activités illégales et pensent que les banques virtuelles leur font une concurrence déloyale. "Il y a la possibilité de blanchir l'argent facilement en toute impunité", nous a confié HM travaillant dans une banque au Plateau. Pour lui, des patrons de maisons de placement d'argent peuvent se cacher derrière les structures de MLM ou de banque virtuelles. "On a déshabillé Saint Paul pour habiller St Pierre ", conclut-il pour dire que le vernis a été mis pour couvrir les malversations des escrocs du net. L'appât du gain, l'argent en vitesse fait oublier aux fanatiques les inconvénients.
Ismaël Dembélé et A.L.O

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