Depuis que les événements de novembre 2004 ont servi de prétexte à toutes sortes d'actes de vandalisme et d'abus de tout genre, les chauffeurs de ?'Gbaka'' et de ?'wôrô-wôrô'' n'ont cesse d'être brimés. Ceux de la ligne Adjamé-Bingerville-Riviera ne font pas exception. Le trafic sur ce tronçon est devenu un calvaire. En effet, de jeunes voyous se réclamant de la Fesci dressent des barricades. Principalement à la Riviera II, à l'école de police, au corridor 4, au carrefour de la vie, etc où ils exigent entre 200 et 500 francs par véhicule. Ces loubards n'hésitent pas à exercer des violences sur les chauffeurs qui refusent de se soumettre à leur loi. Nombre d'entre eux en brandissant leur appartenance à la Fesci répètent à qui veut les entendre que c'est cette fédération des élèves et étudiants qui les a mandatés pour prélever ce qu'ils osent appeler taxe dans ces zones. Plusieurs chauffeurs ont été tabassés et blessés pour avoir opposé un refus à ces jeunes voyous. La situation était devenue telle que ces dernières semaines les transporteurs qui desservent cette ligne, n'en pouvaient plus. Ainsi, ont-ils avisé la coordination nationale des gares routières et son président Touré Adama qui leur a conseillé de saisir le commissariat de police du district de Cocody. C'est ce que Traoré Djakaridja, représentant de la coordination sur cette ligne et ses amis ont fait. Aussitôt, le lieutenant Touré Aboulaye met ses hommes sur le coup et élabore une stratégie pour piéger les imposteurs. Le 9 juillet dernier, des hommes du district de Cocody en civil se faisant passer pour des passagers ont réussi à appréhender 25 dresseurs de barrages dont l'âge varie entre 18 et 30 ans. Interrogés sur leur identité, ces voyous ont dit être soit des chauffeurs, soit des apprentis chauffeurs. Tandis que certains disaient être des vigiles, des footballeurs ou musiciens quand ils n'étaient pas des mécaniciens ou des sans profession. Le lieutenant Touré et ses hommes ont mis les 25 jeunes voyous en garde contre les risques qu'ils encourent en se comportant de la sorte. Avant de les relaxer, ils les ont avertis que quiconque sera pris dorénavant à ces barrages, devra répondre devant la loi. Cette action du lieutenant Touré et de ses hommes est à saluer. Car, la ligne de transport sus-mentionnée est devenue un fourre-tout où des voyous de tout acabit brandissent leur appartenance à la Fesci comme un épouvantail pour pourrir la vie aux chauffeurs. Espérons que le district de police de Cocody ne baissera pas la garde. Dans la mesure où ces jeunes indélicats pourraient revenir à la charge à tout moment.
CKK