vendredi 13 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

Dans le cadre de l'espace universitaire de débat et de libres échanges, dénommé "La tribune de vérités" qu'elle a initié sur le campus de Cocody, la section FESCI Droit d'Abidjan a réuni hier plusieurs responsables de jeunesse de différents partis politiques et de syndicats. A savoir Damana Pickass (conseiller du président du FPI), Koffi Serges (Secrétaire général de la FESCI), Karamoko Yayoro (président du RJR) et Kouadio Konan Bertin (président de la JPDCI). Ce deuxième plateau du genre avait pour thème "L'influence politique dans le syndicalisme à l'école : mythe ou réalité ?" Durant deux heures, ces responsables de structures de jeunesse ont donné leur point de vue sur le thème sous la conduite du modérateur Eugène Djué. L'amphithéâtre H de la faculté de droit qui a abrité la rencontre a été pris d'assaut par de nombreux étudiants. Le secrétaire général de la section FESCI Droit Arsène Touho a remercié chacun de ses invités pour leur disponibilité. "Ici, il n'y aura pas d'hostilités, mais des échanges positifs. Cette tribune, c'est pour apporter notre contribution à l'accord de paix de Ouagadougou. En voyant ces leaders ensemble, nous retenons que la paix n'est plus une vue de l'esprit" a-t-il d'emblée indiqué. Le décor planté, le modérateur a, à tour de rôle, permis à chaque invité de se prononcer sur le thème. Damana Pickass, abordant le sujet, a fait savoir qu'il existe deux sortes de syndicalisme. "Les syndicats apolitiques et les syndicats politiques, manipulés par des partis politiques" a-t-il soutenu. Non sans ajouter ceci : "Le FPI est un parti de gauche. La FESCI est un syndicat révolutionnaire de gauche. La FESCI a donc bénéficié du soutien du FPI". Pour Damana Pickas, la violence qu'on reproche à la FESCI est en partie justifiée. "Les pesanteurs politiques sont énormes sur le milieu universitaire () Le traitement réservé à la FESCI a eu un impact sur la réaction de la FESCI. On nous a mis dans l'illégalité. On a épousé l'attitude de l'inégalité". Toutefois, il a soutenu "la FESCI a l'obligation de faire sa mue". L'actuel secrétaire général de la FESCI, Serges Koffi, a renchéri pour dire : "() Nous défendons les valeurs de la gauche () Mais il faut savoir adapter la nouvelle lutte. La FESCI a décidé de poser balle à terre. L'étudiant est la lanterne de la société () La machette est devenue un modèle de vie dans la société. Nous devons corriger cela". Quant à Karamoko Yayoro, président du RJR, ex-membre de la FESCI, il a souhaité que tous les partis politiques aient la latitude d'exploiter le milieu universitaire à l'instar du FPI. "() Un parti politique doit avoir des leviers. La FESCI, syndicat de gauche, est forcement liée au FPI parti de gauche (). La FESCI est en train d'opérer sa mue (). Avec la gauche, on peut obtenir le pouvoir par les urnes, par la violence, par les armes. Il faut que la gauche assume ce fait. Mais il faut aussi modérer la violence." Pour le président de la JPDCI, le PDCI-RDA, son parti avec le MEECI a mis en place un syndicat responsable, au bénéficiaire des élèves et étudiants. Toute chose que la FESCI, selon lui, est venue battre en brèche. "() En lieu et place d'un syndicalisme inféodé, on a mis en place un syndicalisme sorcier qui abuse de l'intelligence juvénile. Les étudiants doivent défendre des causes nobles. Mais ne doivent pas soutenir une alternative par les armes." Aussi a-t-il plaidé pour plus de démocratie sur les campus. "Il faut souhaiter que les autres jeunes des autres partis politiques aient le droit de s'exprimer. Il n'y a que les jeunes du FPI seuls qui se sentent à l'aise au campus. Il faut de la tolérance, le respect de la liberté de l'autre. L'école est le dernier bien public qui nous reste à nous tous. Nous devons tous pouvoir parler le même langage quand il s'agit de la défense des droits des élèves", a-t-il fait savoir. Mais auparavant, il a remercié les responsables de la FESCI pour l'initiative de cette tribune.
Paul Koffi

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023